Prêter un employé pour éviter le licenciement ou le chômage partiel. Un dispositif bien utile en ces temps de crise. Exemple en France, où une plateforme d'entraide entre entreprises a été crée dans le Lot-et-Garonne.
Laurent de Conti travaille provisoirement pour un fabricant de confiture. Il est habituellement opérateur de machine outil dans une société produisant des pièces d'aviation, un secteur actuellement au ralenti.
"Ça va repartir un jour ou l’autre, et moi tant que je suis ici, ce sont des charges en moins pour mon patron, c’est un poids en moins. C’est un échange de bons procédés, il m’a donné ma chance, donc je lui rends la contre-partie", explique-t-il.
Son employeur habituel a en effet été confronté à une chute des commandes dans l'aéronautique. Il y a un an, sa société CSA comptait 57 salariés. En septembre, 19 personnes ont dû être licenciées et d'autres placées en chômage partiel. Il a prêté jusqu'à sept salariés.
"J'ai mis sept à huit ans à embaucher, à trouver les personnes, à les former, donc les licencier parce qu'on a une crise qui va durer quelques mois, peut-être un an, c'est vraiment une gabegie énorme", réagit Jérôme Creuzet, président de CSA.
Ce programme permet à tous, salariés et patron, de sortir gagnant souligne Ghislaine Hébreu, une des initiatrices du dispositif. "Ce prêt de personnel existe bien évidemment dans certains secteurs d’activité comme l’agriculture, mais nous ce qu’on voulait faire c’était multi-activités", explique-t-elle.
Sur le département, une cinquantaine de salariés ont bénéficié de ces "prêts de personnel", et en six mois quinze emplois ont été sauvés.