PARIS (Reuters) - A l'exception de la place de Paris, les principales Bourses européennes se sont retournées à la baisse mardi vers la mi-séance, sous le coup d'un net recul de valeurs minières et pétrolières plombées par la bonne tenue du dollar, tandis que Wall Street est attendue en léger repli après avoir fait du surplace la veille.
À Paris, le CAC 40, notamment soutenu par les gains de Veolia Environnement (PA:VIE) et d'ArcelorMittal (AS:ISPA), gagne 0,22% (+9,55 points) à 4.339,23 points vers 10h05 GMT. À Francfort, le Dax cède cependant 0,23% et à Londres, le FTSE recule de 0,1%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est inchange tandis que l'EuroStoxx 50 de la zone euro prend 0,03%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse d'environ 0,2%.
La perte d'élan des places européennes s'explique également par le retournement à la baisse de l'indice regroupant les valeurs bancaires européennes, en repli de 0,66% alors qu'il était l'une des plus fortes hausses de la cote en début de séance.
Cette baisse est notamment le fait de la chute des actions Millenium bcp (-6,8%) et Banca Monte dei Paschi di Siena (-5,2%), les deux plus fortes baisses de l'indice Stoxx 600.
La première recule en réaction à la baisse du titre de son concurrent local BPI (-6,74%) à la suite de la rupture des discussions sur le rachat par Caixabank de la participation d'Isabel dos Santos dans la banque portugaise.
Derrière ces deux banques, on trouve les géant miniers parmi les plus fortes baisses du Stoxx 600 : Anglo American (LON:AAL), BHP Billiton, Glencore ou encore Rio Tinto (LON:RIO).
L'indice du secteur des ressources de base (-1,93%) -- le seul compartiment en hausse depuis le début de l'année -- accuse du coup le repli le plus marqué de la séance, devant l'indice pétrolier (-0,84%).
Après son repli de lundi à la suite d'indicateurs macro-économiques jugés mitigés, le billet vert retrouve des couleurs à quelques heures de l'intervention programmée de Janet Yellen, présidente de la Réserve fédérale, à l'Economic Club de New York.
Avant elle, John Williams, président de la Fed de San Francisco, a estimé que l'économie américaine restait sur la voie d'une remontée progressive des taux d'intérêt, ajoutant que les craintes au sujet de l'impact d'un ralentissement de l'activité mondiale ou encore concernant des accès de volatilité financière étaient exagérées.
La bonne tenue de la devise américaine contribue à faire baisser le pétrole dont le rebond à l'oeuvre depuis près de deux mois semble remis en cause ces derniers jours par l'accumulation des stocks de brut aux Etats-Unis, symptôme, aux yeux des intervenants, de la saturation du marché.
Le cuivre (-0,82%), en passe de réaliser en mars sa meilleure performance mensuelle en plus d'un an, et l'or (-0,18%) paraissent également être affectés par le dollar.
Sur le marché obligataire, le prix des Bunds allemands avance de plus de 0,3%, ce qui fait tomber le rendement à un creux de quatre semaines, avec notamment des anticipations en matière d'inflation qui restent très faibles au vu du bas niveau des cours du pétrole.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)