par Marc Angrand
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en baisse en début de séance vendredi tandis que l'euro grimpe encore au lendemain de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), qui a maintenu en l'état sa politique monétaire ultra-accommodante tout en s'inquiétant du risque que la hausse de la monnaie unique fait peser sur l'inflation.
À Paris, le CAC 40 perd 0,37% à 5.095,85 points à 07h52 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,12% et à Londres, le FTSE recule de 0,25%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,18%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,17% et le Stoxx 600 de 0,25%.
Le Stoxx 600 et les Bourses de Paris, Francfort et Londres ont fini dans le vert jeudi après la conférence de presse de Mario Draghi, le président de la BCE, au cours de laquelle il a renvoyé à la fin octobre la présentation des modalités de la réduction de l'assouplissement quantitatif.
Mais ses propos ont pesé sur les valeurs financières, qui ont enregistré une quatrième séance consécutive de repli. Vendredi, l'indice Stoxx européen des banques reprend 0,31%, la meilleure performance sectorielle.
A la baisse, le secteur du tourisme et des loisirs cède 0,97% avec la chute de 14,8% du groupe britannique de pubs et de restaurants Greene King, sanctionné après l'annonce des ventes en baisse et des commentaires peu optimistes sur ses perspectives d'activité. Le compartiment des matières premières abandonne 0,72% avec le recul des cours du cuivre (-1,04%) et du nickel (-1,56%).
A Paris, l'annonce des modifications de la composition des indices CAC 40 et SBF 120 se traduit par de fortes variations des valeurs concernées: Nokia (HE:NOKIA), qui sortira du CAC le 18 septembre, perd 2,22% tandis que STMicroelectronics (PA:STM), qui le remplacera, prend 0,61%.
Pour le SBF 120, l'entrant ALD prend 1,92%, le sortant Ipsos (PA:ISOS) cède 1,04%.
L'EURO AU PLUS HAUT DEPUIS DEUX ANS ET DEMI
Hermès (PA:HRMS) International, régulièrement cité parmi les candidats potentiels à une entrée au CAC, cède quant à lui 4,32%.
PSA (PA:PEUP) abandonne 2,2% après l'abaissement de la recommandation d'Exane BNP Paribas (PA:BNPP) à "sous-performance".
Sur le marché des changes, l'euro reste porté par les décisions et le discours de la BCE, qui confortent le scénario de divergences des politiques monétaires entre les deux rives de l'Atlantique. Il évolue autour de 1,2030 dollar après avoir atteint, à 1,2092, son plus haut niveau depuis deux ans et demi.
Le billet vert recule de 0,44% face à un panier de référence, au plus bas depuis janvier 2015 et en passe d'enregistrer sa plus mauvaise performance hebdomadaire depuis trois mois et demi.
Les rendements obligataires de la zone euro, eux, sont en repli, la perspective d'une diminution des achats de titres de la BCE s'éloignant. Le dix ans allemand est revenu sous 0,3%, le français sous 0,61%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a fini en repli de 0,63%, pénalisée par la révision en nette baisse de la croissance du deuxième trimestre ainsi que par la crainte d'un nouvel essai balistique nord-coréen samedi.
Mais l'indice MSCI des marchés d'Asie-Pacifique hors Japon avance de 0,43%, grâce entre autres aux chiffres meilleurs qu'attendu des importations chinoises en août.
Le marché pétrolier, lui, est tiraillé entre les spéculations sur une possible réduction de l'offre saoudienne le mois prochain et l'impact sur la demande des arrêts de raffineries dans le golfe du Mexique pour cause d'ouragans à répétition. Le Brent gagne ainsi 0,24% à 54,62 dollars le baril alors que le brut léger américain perd 0,18% à 49 dollars.
(Edité par Patrick Vignal)