(Reuters) - Thomson Reuters a annoncé vendredi une croissance de son chiffre d'affaires et de ses résultats au premier trimestre et confirmé ses objectifs de hausse des ventes pour l'ensemble de l'année, après une amélioration des performances de chacune de ses divisions.
Dans la division Financial & Risk, qui regroupe les produits d'information et d'analyse destinés au secteur des services financiers et représente plus de la moitié des facturations du groupe, les nouveaux abonnements ont dépassé les résiliations, grâce aux ventes réalisées dans la zone Europe-Moyen-Orient-Afrique.
"Si on regarde ce qui se passe sur les marchés financiers en général, il y a eu plus d'optimisme qu'il n'y en avait à la même période l'année dernière", a déclaré le PDG, Jim Smith, dans un entretien à Reuters.
"Si les gens sont encore dans l'incertitude sur les détails précis de ce qui va arriver, je pense qu'ils sont encouragés par la possibilité que le changement puisse créer des conditions favorables."
La société de nouvelles et d'informations a dépassé les attentes des analystes de Wall Street grâce à son plan pluriannuel de simplification de ses activités et de concentration sur la croissance organique, a poursuivi Jim Smith.
"Nous ne voyons pas de raisons sur le base de ce que nous avons constaté au premier trimestre que ces tendances ne se poursuivent pas sur l'ensemble de l'année."
Thomson Reuters, maison mère de Reuters News, est en concurrence avec Bloomberg et Dow Jones, filiale de News Corp, pour la fourniture d'informations et de données économiques et financières aux professionnels de la finance.
Le groupe est présent dans quatre grands domaines d'activité: la gestion du risque, l'information fiscale, les solutions de collecte et de traitement de données électroniques et l'information juridique.
Vers 14h30 GMT, l'action Thomson Reuters est en hausse de plus de 3,4% à la Bourse de New York à 45,31 dollars, proche de son plus haut des douze derniers mois de 45,68 dollars.
Tout en saluant les chiffres du premier trimestre, Doug Arthur, directeur général de Huber Research Partners, a dit que Tomson Reuters devait encore faire la preuve de sa capacité à croître et pas seulement à réduire ses coûts.
"Ils avancent lentement vers une trajectoire de croissance avec une base de coûts plus faible", a-t-il dit. "Est-ce que regarde ces chiffres et que je crie 'victoire'? Pas encore."
Le groupe a fait état d'un bénéfice net de 314 millions de dollars (287,3 millions d'euros), soit 41 cents par action, au premier trimestre contre 272 millions de dollars (34 cents) un an plus tôt.
Ajusté des éléments exceptionnels, le bénéfice ressort à 63 cents par action contre 53 cents attendus en moyenne par le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.
Le chiffre d'affaires a progressé de 1% à 2,82 milliards de dollars, un chiffre lui aussi supérieur aux attentes.
Thomson Reuters a confirmé son objectif d'une croissance du chiffre d'affaires dans le bas d'une fourchette à un chiffre cette année.
(Jessica Toonkel, Marc Joanny pour le service français, édité par wilfrid Exbrayat)