PARIS (Reuters) - L'activité du secteur du bâtiment devrait reculer de 0,4% en 2015, après -4,3% en volume cette année, et 30.000 emplois devraient à nouveau être détruits, a estimé mardi la Fédération française du bâtiment.
Le logement neuf reculerait de 0,1% l'an prochain et atteindrait son point bas avec une légère hausse des mises en chantier, à 304.000 (+1,5%). Le non-résidentiel neuf reculerait de 7,9% et crèverait son plancher historique.
A environ 30.000, le nombre des destructions d'emplois serait identique à cette année. "Une grande partie de ces destructions d'emplois procèderait de non remplacements des départs en retraite et des changements de secteur, non de licenciements secs", précise la FFB.
Cette année, la production de logements neufs devrait reculer de l'ordre de 10% avec 300.000 mises en chantier, la baisse du seul non-résidentiel neuf approchant 6%.
En 2015, les autorisations de logements progresseraient de 2,6% à 401.000 unités. Pour les mises en chantier, si l'on exclut 2014, il faut remonter à 1998 pour trouver un volume aussi faible que celui attendu l'an prochain, note la FFB.
Les autorisations de bâtiments non résidentiels devraient quant à elles reculer de 6,9% en 2015, après -8,5% cette année, pour atteindre 23,8 millions de m2 de surfaces de plancher, soit le plus bas niveau depuis 1998.
Depuis 2008, le secteur du bâtiment n'a connu qu'une seule année d'évolution positive, en 2011, souligne la FFB.
(Jean-Baptiste Vey, édité par Yann Le Guernigou)