Investing.com - Alors que le S&P 500, a rejoint un nouveau record historique intraday mercredi, les investisseurs se demandent si la hausse peut encore se poursuivre, et à quel point.
Or, selon le PDG de JPMorgan (NYSE:JPM), Jamie Dimon, les risques de baisse ne sont pas à négliger. S’exprimant lors d'une interview accordée plus tôt cette semaine au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, il a en effet estimé que le marché semblait surévalué.
« Les prix des actifs sont en quelque sorte gonflés, quelle que soit la mesure utilisée », a déclaré M. Dimon au micro de CNBC. Il a ajouté qu'ils se situaient dans les 10 % ou 15 % les plus élevés des valorisations historiques.
Ainsi, Dimon a prévenu que de nombreux éléments doivent être réunis pour que le marché boursier poursuive sa hausse.
« Les cours sont élevés et il faut des résultats assez bons pour les justifier. Les stratégies de croissance y contribuent, mais il y a aussi des éléments négatifs, et ils ont tendance à nous surprendre », a déclaré M. Dimon.
Ces « points négatifs » souligné par Dimon comprennent la possibilité d'un rebond de l'inflation, les risques persistants liés aux dépenses déficitaires des gouvernements et les risques géopolitiques persistants.
En ce qui concerne les déficits budgétaires, il a précisé qu’il « s'agit d'un problème mondial, et pas seulement américain ». Il a par ailleurs souligné qu’il n’était pas convaincu que l’inflation retournera bientôt à la normale.
Les analystes de Morgan Stanley (NYSE:MS) ont partagé un avis similaire hier, soulignant que les actions américaines restent chères et que les valorisations semblent exagérées, let que dans ce contexte, les investisseurs devraient veiller à conserver un portefeuille diversifié.
Les analystes se sont déclarés préoccupés par le fait que la valorisation de l'indice S&P 500 est trop élevée, que les attentes en matière de croissance des bénéfices sont trop ambitieuses et que l'on ne sait pas exactement ce que les politiques du président Donald Trump signifieront pour Wall Street.
« L'incertitude politique de la nouvelle administration semble sous-évaluée. 2025 n'a rien à voir avec 2017, et nous considérons que les risques sont beaucoup plus élevés », ont-ils précisé, considérant que le S&P 500 est « à la fois excessivement concentré et cher ».
Morgan Stanley conseille ainsi aux investisseurs d'envisager de combiner des investissements en actions et obligations nationales avec des actions hors des États-Unis, en particulier au Japon, en Europe et sur les marchés émergents.