Galileo, le système européen de navigation par satellite, s'étoffe: l'Europe a signé jeudi un nouveau contrat pour la fourniture de huit satellites supplémentaires, ce qui va permettre à la constellation d'être au complet.
Le contrat a été signé jeudi par l'Agence spatiale européenne, agissant au nom de la Commission européenne, et par l'industriel allemand OHB, au Salon du Bourget, près de Paris.
Galileo est financé par l'Union européenne, qui est propriétaire de ce système de navigation plus précis que le GPS américain.
Le contrat pour construire huit nouveaux satellites a été remporté par un consortium conduit par OHB et comprenant le Britannique Surrey Satellite Technology Ltd (SSTL).
"Cela va permettre de compléter la constellation Galileo et d'avoir des satellites en réserve à la fois en orbite et au sol", a souligné Paul Verhoef, directeur du programme Galileo à l'ESA, cité dans un communiqué.
La constellation Galileo, qui a subi de nombreux revers et retards dans le passé, se déploie désormais rapidement.
Quatre satellites d'essai IOV (In Orbit Validation) avaient été fournis par un consortium mené par Airbus (PA:AIR) Defence and Space et lancés en 2011 et 2012. L'un d'eux ne fonctionne pas totalement.
Le consortium OHB a ensuite reçu commande pour 22 satellites FOC (Full Operational Capability). Une partie d'entre eux a déjà été lancée mais deux d'entre eux ne sont pas sur la bonne orbite, ce qui ne leur permet pas de fonctionner à plein.
Au total, 18 satellites Galileo sont en orbite autour de la Terre actuellement. Quatre autres devraient être lancés par une Ariane 5 cette année.
Les huit nouveaux satellites OHB seront faits sur le même modèle FOC que précédemment mais avec "des améliorations tirées des leçons apprises" et "tenant compte de l'obsolescence de certaines parties", indique l'ESA, sans autres précisions.
En janvier, l'ESA avait annoncé que plusieurs horloges atomiques à bord des satellites Galileo étaient en panne. Elle avait assuré que cela n'affectait pas le fonctionnement de ces derniers car ces équipements étaient redondants.
L'Europe a lancé le 15 décembre les premiers services de son système Galileo mais ils sont réservés pour l'instant aux rares possesseurs d'équipements compatibles.
Le système devrait être pleinement opérationnel en 2020.