Par David Wagner
Investing.com - Dans une note publiée hier, les analystes de la banque Citi ont affirmé que le marché baissier, en ce qui concerne les actions, n'est pas encore terminé, alors que s’opposent le soutien des 5 500 milliards de dollars d'achats d'actifs des banques centrales mondiales au cours des 12 prochains mois et l'effondrement probable de 50 % du bénéfice par action mondial en 2020.
"Tous les marchés baissiers comportent de fausses hausses, souvent associées à une politique monétaire de soutien. Mais les marchés ne trouvent une base durable que lorsqu'il y a des signes que l'argent bon marché se diffuse dans l'économie réelle, plutôt que de soutenir temporairement les prix des actifs", a déclaré l'équipe dirigée par Robert Buckland.
Rappelons que le S&P 500, en baisse de 34 % par rapport à son plus haut niveau de février, a augmenté de 22 % par rapport à son plus bas niveau de fin mars.
L'équipe de Citi conseille de ne pas tenir compte des ratios cours/bénéfices. Pendant le creux de mars 2009, le ratio cours/bénéfices est tombé à 9 fois les bénéfices, mais lors du marché baissier de 2000-2003, le ratio cours/bénéfices était de 21 au plus bas. La mesure des prix par rapport à une moyenne de BPA sur 10 ans, connue sous le nom de ratio CAPE, donne des résultats tout aussi confus, notent-ils.
L'équipe de Citi examine quatre éléments : les indices PMI des directeurs des achats, les données sur les infections, les révisions des bénéfices par les analystes et les écarts de crédit. Les nouveaux cas quotidiens diminuent et les écarts de crédit se sont resserrés, mais la banque s'inquiète de savoir si l'intervention des banques centrales est suffisante pour maintenir les écarts serrés lorsque les taux de défaillance augmentent inévitablement.
Les estimations des bénéfices sont encore trop élevées selon Citi, le consensus prévoyant une baisse de 10 % seulement du BPA, ce qui devrait mener à des ajustements des attentes qui pèseront inévitablement sur les actions explique la banque.