Investing.com — S&P Global Ratings a abaissé la note de crédit du producteur d’acier canadien Algoma Steel Inc. de ’B-’ à ’CCC+’ en raison de l’impact significatif des tarifs américains de 25% sur les importations d’acier en provenance du Canada. L’agence de notation de crédit prévoit que ces tarifs persisteront au cours des prochaines années, entraînant des déficits de trésorerie soutenus pour Algoma Steel et aboutissant probablement à une structure de capital non viable.
La note réduite s’applique également aux obligations garanties de second rang de l’entreprise échéant en 2029, qui ont été dégradées de ’B’ à ’B-’. La note de recouvrement est de ’2’, indiquant une attente de recouvrement substantielle, entre 70% et 90%, en cas de défaut de paiement.
Les perspectives de notation futures sont en développement, ce qui implique un potentiel de hausse ou de baisse de la note au cours des 12 prochains mois. Si les déficits de trésorerie érodent significativement la liquidité d’Algoma, augmentant la probabilité de défaut, la note pourrait être davantage abaissée. D’autre part, si les perspectives de flux de trésorerie s’améliorent et que la structure de capital d’Algoma n’est plus considérée comme non viable, la note pourrait être relevée. Ce scénario impliquerait probablement une réduction des tarifs américains sur les importations d’acier du Canada et une augmentation de la production dans la nouvelle installation de four à arc électrique (EAF) d’Algoma.
Algoma Steel, qui tire environ 60% de ses revenus des ventes aux clients américains, est soumis à un tarif de 25% sur toutes ses expéditions d’acier vers les États-Unis depuis le 12 mars 2025. L’entreprise a eu du mal à compenser ces tarifs par des prix plus élevés. Pour le premier trimestre 2025, les tarifs ont coûté à Algoma environ 11 millions C$ pour environ deux semaines d’expéditions, conduisant à un EBITDA négatif. Les coûts tarifaires sont estimés à 65-70 millions C$ par trimestre sur la base des volumes de ventes projetés pour les 12 prochains mois.
Le marché canadien de l’acier fait également face à un excès d’offre de tôles, qui représentent environ 85% des volumes d’expédition d’Algoma. Les marchés étrangers qui vendaient auparavant aux États-Unis réorientent maintenant certains volumes vers le Canada, limitant la capacité d’Algoma à obtenir de meilleurs prix.
Les sources de liquidité d’Algoma, au 31 mars 2025, comprenaient environ 227 millions C$ en espèces et 361 millions C$ de disponibilité dans le cadre de sa facilité de prêt basée sur les actifs (ABL). Ces fonds devraient soutenir l’achèvement et la montée en puissance de son projet EAF jusqu’à la fin de cette année. Cependant, une génération d’EBITDA négative est attendue dans le scénario de base qui suppose que les tarifs restent en vigueur, ce qui pourrait entraîner une détérioration significative de la liquidité de l’entreprise jusqu’en 2026.
La transition d’Algoma vers la production d’acier par EAF devrait augmenter sa capacité et potentiellement améliorer son profil de coûts à plus long terme. L’entreprise prévoit de commencer la production d’acier à partir de sa première installation EAF plus tard ce trimestre, une deuxième installation devant être achevée avant la fin de l’année. Algoma prévoit d’abandonner ses opérations actuelles de haut fourneau d’ici fin 2026, une démarche qui pourrait augmenter sa capacité tout en réduisant ses coûts fixes, diminuant ses dépenses d’investissement de maintien (capex) et réduisant ses émissions de carbone.
L’entreprise a déjà dépensé environ 90% de ses coûts d’investissement estimés pour le projet, soit 900-925 millions C$, la plupart des dépenses restantes étant sous contrats à prix fixe, réduisant ainsi le risque d’escalades significatives des coûts. Malgré cela, l’entreprise reste exposée à des problèmes imprévus de montée en puissance, ou à l’incapacité d’atteindre le coût unitaire ciblé par la direction.
Les perspectives de notation futures tiennent compte de la possibilité que le tarif actuel de 25% sur les importations américaines d’acier en provenance du Canada reste en place, ce qui pourrait entraîner une détérioration supplémentaire du profil de crédit d’Algoma. Cependant, la note pourrait être relevée si les perspectives de flux de trésorerie s’améliorent en raison de la réduction des tarifs et de l’augmentation de la production dans sa nouvelle installation EAF.
Cet article a été généré et traduit avec l’aide de l’IA et revu par un rédacteur. Pour plus d’informations, consultez nos T&C.