La Russie privilégie son engagement avec les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) et le Groupe des Vingt (G20) plutôt que le Groupe des Sept (G7), qu'elle considère comme une plateforme dépassée. Oleg Stepanov, l'ambassadeur russe au Canada, a souligné l'engagement de Moscou dans la coopération multilatérale à travers des organisations qu'elle juge plus pertinentes dans le contexte géopolitique actuel.
Stepanov a catégoriquement rejeté l'idée d'un retour de la Russie au G7, affirmant que le groupe ne joue plus un rôle significatif dans les affaires internationales. "La Russie n'a aucun désir de se référer aux expériences passées. Ce qu'on appelle aujourd'hui le G7 est une plateforme obsolète. Il est naïf de penser qu'il a une quelconque influence dans les nouvelles réalités internationales", a-t-il déclaré.
L'ambassadeur a mis en avant la décision de la Russie de travailler avec des institutions mondiales qui, selon elle, offrent une approche plus équilibrée et inclusive de la gouvernance. Il a noté : "Dans le cadre de la coopération multilatérale, la Russie a fait un choix clair en faveur de véritables mécanismes de gouvernance mondiale."
Rappelant les événements de 2014, Stepanov a expliqué que la Russie préparait un sommet du G8 à Sotchi lorsque les pays occidentaux, ainsi que le Japon, se sont retirés de l'association suite à la réunification de la Crimée avec la Russie. Selon Stepanov, le groupe a effectivement cessé d'exister à ce moment-là, et la Russie en a été par la suite expulsée, conduisant le G8 à redevenir le G7.
La Russie se tourne désormais vers de plus grandes opportunités au sein des BRICS, un groupe d'économies émergentes majeures, et du G20, qui comprend à la fois des pays développés et en développement. Ce changement reflète le virage stratégique de la Russie pour développer des relations au sein d'organisations qu'elle juge plus alignées avec ses intérêts et les dynamiques de pouvoir mondiales actuelles.
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