L'enseigne française de produits surgelés Picard ouvre cette semaine sa première boutique en propre au Japon et deux autres suivront en décembre, dans un pays où la cuisine surgelée n'a pas nécessairement bonne presse.
Présenté aux médias lundi, le magasin inaugural, situé à Omotesando, quartier de la mode et du design, sera officiellement ouvert au public mercredi.
Les congélateurs y sont emplis d'une sélection de 200 produits parfaitement identiques à ceux vendus en France, si ce n'est une étiquette en japonais collée à l'arrière, y compris des mets rarissimes au Japon, comme des escargots.
"Nous ne voulons pas changer la culture culinaire japonaise, mais lui apporter quelque chose qui n'existe pas encore sur ce marché, avec une gamme complète ayant une touche française toujours appréciée au Japon", a déclaré à l'AFP le directeur international de Picard, Stefano Moretti.
"Au Japon, on constate que la consommation des surgelés augmente sur un marché de l'alimentation qui a tendance à reculer, donc la part progresse", assure-t-il.
Pour entrer dans l'archipel, Picard s'est associé au géant nippon de la distribution Aeon.
"Venir sur le marché japonais est un défi, mais nous sommes confiants dans nos possibilités de réussite, justement parce que nous avons un partenaire solide avec un projet très ambitieux. On joue bien sûr sur la très bonne place de l'image française au Japon", précise M. Moretti.
Il rêve d'accueillir "1.000 clients par jour dans chaque boutique" comme c'est le cas des supérettes alimentaires multiservices.
Avant cette ouverture de magasins en propre, des emplacements Picard ont été installés dans trois hypermarchés Aeon au Japon. "Picard n'a pas de concurrent direct ici, car les produits sont réellement différents", a confié une porte-parole d'Aeon.
Picard est ainsi présent dans six pays en plus de la France (Italie, Suède, Belgique, Suisse, Luxembourg, Japon) et a lancé récemment un service de vente via internet en Grande-Bretagne en partenariat avec le supermarché en ligne Ocado.