La longue restructuration du groupe informatique américain Hewlett Packard s'est durcie jeudi avec la suppression annoncée de 11.000 à 16.000 postes supplémentaires.
Cela s'ajoutera à 34.000 suppressions d'emplois déjà prévues, a-t-il précisé.
HP, obligé de s'adapter à la crise du marché du PC dont il était encore récemment le premier fabricant mondial, avait initialement annoncé en mai 2012 vouloir réduire ses effectifs de 29.000 postes d'ici la fin 2014, mais avait relevé cet objectif à 34.000 l'année dernière.
Il n'a pas donné d'échéance dans l'immédiat pour les coupes supplémentaires, se contentant d'indiquer dans un communiqué détaillant ses résultats trimestriels que la décision intervenait "alors que HP continue de réaménager ses effectifs pour être plus compétitif et atteindre ses objectifs".
"Le redressement de HP reste sur la bonne voie", a assuré la directrice générale du groupe, Meg Whitman, citée dans le communiqué.
Entre début février et fin avril, deuxième trimestre de son exercice décalé, HP a augmenté son bénéfice net de 18% à 1,3 milliard de dollars.
Le bénéfice par action, qui sert de référence à Wall Street, est ressorti à 88 cents soit exactement la prévision moyenne des analystes, mais son chiffre d'affaires a reculé un peu plus que prévu, de 1% à 27,3 milliards de dollars.
La totalité des résultats devait normalement être publiée après la clôture de la Bourse, mais un communiqué incomplet, comprenant notamment les informations sur le chiffre d'affaires, mais pas celles sur les emplois, est apparu de manière prématurée sur le site du groupe alors que la séance n'était pas terminée.
Cela s'est traduit par un passage brutal dans le rouge de l'action HP, qui a clôturé en baisse de 2,28% à 31,78 dollars alors qu'elle avait passé l'essentiel de la séance dans le vert. Dans les échanges électroniques suivant la clôture, le titre perdait encore 1,48% à 31,31 dollars vers 20H20 GMT.