Black Friday c’est Maintenant ! Ne passez pas à côté 60 % DE REDUCTION InvestingProPROFITER DES SOLDES

Nestlé: le nouveau patron vise une croissance saine de son groupe

Publié le 16/02/2017 14:16
Le nouveau patron de Nestlé Ulf Mark Schneider lors de la présentation des résultats annuels du groupe basé à Vevey, sur les rives du lac Léman le 16 février 2017 (Photo Richard Juilliart. AFP)
FREG
-

Le nouveau patron de Nestlé Ulf Mark Schneider lors de la présentation des résultats annuels du groupe basé à Vevey, sur les rives du lac Léman le 16 février 2017 (Photo Richard Juilliart. AFP)

Le nouveau patron de Nestlé a revu à la baisse l'objectif de croissance à long terme du géant suisse de l'alimentation, disant vouloir poser une base saine dans un marché difficile, sans pour autant changer la stratégie de fond en comble.

Ulf Mark Schneider, qui présentait pour la première fois les résultats annuels du groupe basé à Vevey, sur les rives du lac Léman, a dit s'attendre à une croissance organique comprise entre 2 et 4% pour 2017.

L'ancien patron du groupe allemand de santé Fresenius (DE:FREG), qui a repris les commandes de Nestlé début janvier, a ainsi rompu avec l'objectif sur lequel il basait son modèle d'affaires, garantissant une croissance de l'ordre de 5 à 6%.

"Le message reste le même", a toutefois assuré M. Schneider lors d'une conférence de presse, expliquant qu'il entendait ainsi assurer une croissance saine à long terme, qui permette de fixer la barre pour ses équipiers, malgré un contexte marqué par de fortes "turbulences".

Le groupe connu pour ses dosettes de café Nespresso ou ses bouillons Maggi ne parvenait plus à tenir cet objectif ces dernières années face à un climat de consommation morne en Europe et en Amérique de Nord et au ralentissement des pays émergents.

En 2016, sa croissance organique, un indicateur qui permet d'évaluer ses ventes hors effets de change, mais aussi sans variations liées aux acquisitions et cessions, s'est établie à 3,2%.

Pour la première fois depuis 1922, Nestlé, qui choisit habituellement son directeur général parmi les cadres qui ont fait carrière au sein de l'entreprise, a fait appel à un candidat externe.

Cette rupture avec la tradition a déclenché une vague d'interrogations chez les investisseurs, quant à savoir s'il allait par exemple multiplier les acquisitions ou au contraire accélérer le processus de cessions amorcé à l'automne 2013.

- Pas de grosses acquisitions -

Le groupe avait alors lancé une vaste revue de son portefeuille de marques, soit pour remettre l'accent sur les produits qui pouvaient être rajeunis, soit pour vendre ceux dont les marges étaient insuffisantes, ce qui s'était entre autres traduit par la cession de sa filiale française de surgelés Davigel.

"Il y a eu beaucoup trop de spéculations à mon goût", a tenu à préciser d'emblée le nouveau patron de Nestlé, insistant sur le fait qu'il "n'y a pas besoin de changer la stratégie".

M. Schneider veut s'inscrire dans la continuité sur les grandes orientations stratégiques de Nestlé et n'entend pas non plus "impressionner les marchés ou faire les gros titres" avec de grosses acquisitions, jugeant le moment mal choisi pour les gros achats qui se vendent actuellement au prix fort.

Mais il prévoit d'augmenter les coûts de restructurations dès sa première année aux commandes, visant des économies de coûts "significatives" d'ici 2020.

Alors que les frais de restructurations se montaient à 300 millions de francs suisses en 2016, ils devraient atteindre environ 500 millions cette année.

A 12H34 GMT, le titre perd 2,05% à 71,65 francs suisses, pesant sur le SMI, l'indice phare de la Bourse suisse, en baisse de 0,36%.

Le nouveau directeur général semble être monté à bord pour lancer "un nettoyage en profondeur" du portefeuille de Nestlé cette année, a réagi Jean-Philippe Bertschy, analyste chez Vontobel dans une note, pointant qu'il s'agira d'une "année de transition".

Andreas Von Arx, analyste chez Baader Helvea, a pour sa part jugé que cette orientation allait dans la bonne direction, mais que le groupe s'était montré plutôt conservateur, posant probablement une base sur laquelle il pourra ensuite croître.

Nestlé "joue la sécurité", peut-être même encore un peu trop, a-t-il interprété, estimant qu'il ne s'agissait pas de "la bouffée d'air frais espérée", ou du moins pas encore.

Les résultats pour l'année écoulée se sont inscrits dans le bas des prévisions, a-t-il également relevé, notant qu'il ne s'agissait pas non plus d'une surprise au regard des performances de ses concurrents.

En 2016, son bénéfice s'est replié de 5,9% à 8,5 milliards de francs suisses (8 milliards d'euros) sous l'effet notamment d'un ajustement d'impôts différés, tandis que son chiffre d'affaires s'est étoffé de 0,8%, à 89,5 milliards.

Pour 2016, Nestlé va relever son dividende à 2,30 francs suisse par action, contre 2,25 francs suisses l'année précédente.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés