(Reuters) - Les principales Bourses européennes ont réduit ou effacé leurs gains mercredi à la mi-séance, freinées par le secteur des ressources de base, et dans l'attente du compte-rendu de la Réserve fédérale américaine.
À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,07% (3,59 points) à 4.885,17 points vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,12% et à Londres, le FTSE gagne 0,06%.
L'EuroStoxx 50 de la zone euro se replie de 0,20%, l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 cède 0,02% et le Stoxx 600 0,03%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent que Wall Street devrait ouvrir peu changée.
Les investisseurs attendent à 19h00 GMT, le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, à l'affût de la moindre indication sur le calendrier des prochaines hausses de taux aux Etats-Unis.
En Europe, le sous-indice des valeurs des matières premières, qui perd 1,5%, pèse sur la tendance.
ArcelorMittal (AS:ISPA), Anglo American (LON:AAL), BHP Billiton et Rio Tinto (LON:RIO) perdent entre 1,6% et 3,7%, pénalisés notamment par le recul du cours du cuivre.
Plus forte hausse du Stoxx 600 et du Dax, Thyssenkrupp prend près de 5% après l'annonce de la vente de son aciérie brésilienne déficitaire à Ternium, qui appartient au groupe italo-argentin Techint, pour 1,26 milliard d'euros.
La banque Lloyds s'octroie plus de 3,7% après avoir publié son bénéfice annuel le plus élevé en dix ans, meilleure performance du Footsie..
Scor (PA:SCOR) gagne 3,83% après l'annonce d'une hausse de son dividende supérieure aux attentes.
En revanche, Airbus (PA:AIR), plombé par les déboires de l'avion de transport militaire A400M, perd plus de 1%..
Les indicateurs macroéconomiques du jour publiés en Europe n'ont pas d'impact sur la tendance.
Le climat des affaires en Allemagne a enregistré en février une amélioration inattendue, selon l'institut Ifo.
La deuxième estimation montre que la croissance de l'économie britannique s'est accélérée fin 2016 mais que celle de l'année est inférieure à l'estimation initiale.
L'inflation en variation annuelle dans la zone euro a été confirmée à 1,8% en janvier.
Sur le marché des changes, l'euro cède à nouveau du terrain face au dollar. Le discours anti-européen de la candidate à la présidentielle française Marine Le Pen et du candidat aux législatives néerlandaises Geert Wilders pèsent sur la devise du bloc des 19.
Avant la publication des minutes de la Fed, le dollar regagne du terrain face à un panier de devises de référence, son indice s'établissant à 101,6600.
Sa hausse pèse sur les cours du Brent et du brut léger américain qui reculent, mais restent proches de leurs plus hauts niveaux depuis un mois et demi. L'Opep a dit vouloir améliorer la mise en oeuvre de l'accord sur une baisse de la production de pétrole, même s'il a déjà été respecté à plus de 90% en janvier.
Sur le front obligataire, les incertitudes politiques en Europe et la perspective d'une hausse des taux aux Etats-Unis ont porté l'écart entre le rendement de l'emprunt américain à deux ans et celui du papier allemand à son plus haut depuis presque 17 ans. Le second a touché un plus bas de 0,9% tandis que le premier a atteint 1,24%.
(Nigel Stephenson, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)