par Michelle Nichols
NATIONS UNIES (Reuters) - La Chine et la Russie ont obtenu jeudi le report de l'examen aux Nations unies d'une proposition des Etats-Unis pour sanctionner cinq ressortissants nord-coréens après les tests de missiles effectués par Pyongyang, qui a laissé entendre qu'il pourrait reprendre les essais nucléaires, ont déclaré des diplomates.
Les deux pays ont effectué leur démarche en amont d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu prévue à huis clos en fin de journée pour évoquer la Corée du Nord, pour la deuxième fois en deux semaines, à la suite du quatrième essai de missile tactique effectué par Pyongyang ce mois-ci.
Dans un communiqué commun, sept membres du Conseil - Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Emirats arabes unis, Irlande, Albanie et Brésil - ainsi que le Japon ont déclaré que les essais nord-coréens "montrent la détermination du régime à développer des armes de destruction massive et des programmes de missiles balistiques à tout prix, y compris au détriment de son propre peuple".
Washington, qui a imposé la semaine dernière des sanctions unilatérales contre six ressortissants nord-coréens, a proposé que cinq d'entre eux soient aussi visés par des sanctions onusiennes - interdiction de voyage et gel d'actifs.
Cette demande devait être approuvée par consensus par la commission des sanctions contre la Corée du Nord au Conseil de sécurité. Toutefois la Chine et la Russie ont placé en "suspens" la requête américaine, jetant une ombre sur le projet, demandant plus de temps et de preuves, ont rapporté des diplomates.
(Reportage Michelle Nichols; version française Jean Terzian)