PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes évoluent en baisse vendredi à mi-séance tandis que Wall Street est attendue en légère hausse, les investisseurs restant dans l'expectative du vote de la Chambre des représentants sur la réforme de l'assurance-maladie aux Etats-Unis, le premier grand test législatif pour le président américain Donald Trump.
À Paris, le CAC 40 recule de 0,45% à 5.010,22 points vers 11h35 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,18% et à Londres, le FTSE perd 0,12%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,34%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro se replie de 0,42% et le Stoxx 600 lâche 0,37%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse modérée, entre 0,1% et 0,2%.
Donald Trump n'a pas réussi jeudi à convaincre suffisamment de républicains d'engager le détricotage de l'Obamacare, contraignant la Chambre des représentants à différer son vote. Le président américain a posé un ultimatum aux membres de son propre parti républicain et a prévenu que l'Obamacare resterait en place si la nouvelle législation n'était pas adoptée vendredi.
Le report du vote a pesé sur Wall Street jeudi soir, où le S&P-500 a cédé 0,11%. Un échec de Trump dès son premier test au Congrès mettrait en doute sa capacité à faire adopter d'autres pans de son programme économique comme la réforme fiscale ou les investissements dans les infrastructures.
En Europe, les marchés d'actions n'ont que peu réagi au très bon indicateur d'activité PMI en zone euro, qui a dépassé les prévisions les plus optimistes pour le mois de mars. La nouvelle a toutefois fait bouger l'euro, qui a grimpé au-delà du seuil de 1,08 dollar..
"Nous nous accrochons toujours à notre avis selon lequel la zone de 1,0850 constitue un point haut sur le cours de l'euro-dollar, mais cela pourrait être sévèrement éprouvé si le projet de réforme de l'assurance-santé échoue à la Chambre des représentants aujourd'hui", estime Chris Turner, stratège sur le marché des changes chez ING (AS:INGA).
Le dollar était quasi stable face à un panier de devises de référence et reprenait un peu de terrain face au yen après être tombé à un plus de quatre mois face à la devise nippone.
Aux valeurs en Europe, Merck (NYSE:MRK) gagne plus de 3% alors que l'autorité sanitaire américaine, la FDA, a autorisé jeudi la mise sur le marché du Bavencio (avelumab), un traitement du laboratoire allemand et de Pfizer (NYSE:PFE) contre le carcinome à cellules de Merkel, un type rare de cancer de la peau.
Le britannique Smiths Group (LON:SMIN) bondit de près de 3% après l'annonce d'une hausse de ses résultats au premier semestre de son exercice décalé grâce aux performances de sa division de détection après le rachat de la société Morpho à Safran (PA:SAF) l'an dernier.
A l'inverse, Bolloré chute de près de 4%, accusant un des plus forts replis du SBF 120 et du FTSEurofirst 300, après la publication de résultats annuels en baisse. Le groupe diversifié a aussi annoncé un projet de rachat des minoritaires de sa filiale Blue Solutions au prix de 17,00 euros par action, contre un cours de clôture jeudi soir de 9,70 euros. L'action Blue Solutions s'envole de plus de 73% vendredi.
Sur les marchés pétroliers, les prix sont repartis un peu de l'avant, après des déclarations à Reuters du ministre saoudien de l'Energie qui a indiqué que les exportations de pétrole de son pays vers les Etats-Unis devraient avoir baissé en mars par rapport à février. Le baril de brut léger américain repasse la barre des 48 dollars.
(Blandine Hénault, avec Jemima Kelly, édité par Patrick Vignal)