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L'avertissement d'Apple plombe les Bourses européennes

Publié le 18/02/2020 18:17
Mis à jour le 18/02/2020 18:19
L'avertissement d'Apple plombe les Bourses européennes

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse mardi, l'avertissement d'Apple (NASDAQ:AAPL) sur ses résultats en raison du coronavirus ayant attiré de nouveau l'attention des investisseurs sur les répercussions économiques de l'épidémie.

À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,48% à 6.056,82 points après avoir perdu jusqu'à 0,76% en séance.

Le Footsie britannique a abandonné 0,85% et le Dax allemand a lâché 0,75%.

L'indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,51%, le FTSEurofirst 300 de 0,46% et le Stoxx 600 de 0,47%.

Apple a averti lundi soir qu'il n'atteindrait vraisemblablement pas ses prévisions de résultats pour le trimestre clos à fin mars en raison de l'épidémie de coronavirus en Chine, qui affecte à la fois la production de l'iPhone et la demande pour ses produits.

L'avertissement d'Apple porte un coup à l'optimisme des investisseurs et à la remontée des actions, qui avait fait suite aux nouvelles mesures de soutien annoncées par Pékin lundi.

"Nous avons souligné que la réaction du marché au cours des dernières semaines était excessivement positive et [l'avertissement d'Apple] pourrait être un signal d'alarme pour tous les investisseurs qui ont ignoré jusqu'ici l'impact négatif potentiel du coronavirus", ont déclaré les analystes d'UniCredit.

Dans ce contexte, l'annonce d'un nombre quotidien de nouveaux cas de coronavirus, tombé pour la première fois sous le seuil de 2.000, ou la confiance affichée de Pékin dans sa capacité à atteindre son objectif de croissance annuel, n'ont pas suffit à rassurer.

VALEURS

Les fournisseurs européens d'Apple ont fini en baisse, notamment STMicroelectronics (PA:STM) (-1,24%), AMS (-1,83%) et Dialog Semiconductor (-4,46%).

D'autres secteurs exposés à la Chine, comme l'automobile et les ressources de base, ont perdu chacun quelque 1,8%.

Parallèlement, à Paris, Alstom (PA:ALSO) a cédé 3,18% au lendemain de la présentation de son projet de reprise des activités ferroviaires du canadien Bombardier (TSX:BBDb), qui a conduit JPMorgan (NYSE:JPM) à abaisser sa recommandation sur la valeur.

Le secteur bancaire (-1,85%) est quant à lui animé par une actualité nourrie: à Londres, HSBC (LON:HSBA) a chuté de 6,57% après l'annonce d'une vaste restructuration impliquant la suppression de 35.000 postes alors qu'à Milan, UBI Banca a bondit de 22,94%, le marché saluant l'offre d'achat présentée dans la nuit par Intesa Sanpaolo (MI:ISP), qui s'est adjugé 1,89%.

La plus forte hausse du CAC 40 est pour Carrefour (PA:CARR) (+3,52%) après le relèvement de la recommandation de Goldman Sachs (NYSE:GS), passé à l'achat.

A WALL STREET

A la clôture des marchés en Europe, le Dow Jones cédait 0,93%, le Standard & Poor's 500 reculait de 0,69% et le Nasdaq Composite de 0,41%.

Apple accusait la plus forte baisse du Dow avec un repli de 2,67%. Les fournisseurs du groupe à la pomme reculent également: Qualcomm (NASDAQ:QCOM), Micron (NASDAQ:MU) Technology, Applied Materials (NASDAQ:AMAT) et Broadcom (NASDAQ:AVGO) perdaient entre 1,7% et 2,5%.

Les banques américaines souffrent de la baisse des rendements obligataires souverains. Morgan Stanley (NYSE:MS), JPMorgan, Citigroup (NYSE:C), Goldman Sachs et Wells Fargo (NYSE:WFC) cèdent entre 1,45% et 3,46%.

CHANGES

Le dollar a touché un plus haut d'environ trois ans face à l'euro, tombé à 1,0784, après une nouvelle statistique décevante pour l'économie allemande.

Le sentiment des investisseurs s'est dégradé bien plus qu'attendu depuis le début du mois de février en raison des craintes de voir l'épidémie en Chine freiner le commerce mondial.

La livre sterling en hausse après la confirmation par le ministre britannique des Finances, Rishi Sunak, de la présentation le 11 mars du premier projet de budget "post-Brexit", dissipant les spéculations sur un éventuel report.

La devise britannique gagne 0,25% contre le dollar et 0,3% contre l'euro.

Les obligations souverains bénéficient de l'aversion pour les actifs plus risqués. Le rendement des emprunts d'Etat américains perd plus de quatre points de base à 1,544%, proche du creux de deux semaines atteint plus tôt à 1,5370%.

Le rendement du Bund allemand à 10 ans, taux de référence de la zone euro, a fini à -0,407%, après avoir également atteint un plus bas depuis le 4 janvier, à -0,432%.

PÉTROLE

Les cours pétroliers sont en baisse, souffrant également des craintes liées au coronavirus. Le brut léger américain (WTI) perd 1,06% à 51,5 dollars et le Brent 1,02% à 57 dollars le baril.

MÉTAUX

Le regain d'attrait des valeurs refuge profite logiquement à l'or (+1,4%) qui évolue à un pic depuis le 8 janvier à 1.603 dollars l'once.

LES INDICATEURS DU JOUR

L'activité manufacturière dans la région de New York a progressé plus fortement qu'attendu au mois de février, montre l'enquête mensuelle publiée mardi par l'antenne régionale de la Réserve fédérale.

(Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)

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