Lundi, le déficit commercial américain s’est considérablement creusé pour atteindre -98,4 milliards $ en décembre, contre -78,9 milliards $ en novembre, dépassant les prévisions du consensus. Cette augmentation s’explique principalement par une hausse de 4,1% des importations de biens et une baisse de 4,2% des exportations de biens. Le secteur des services a légèrement mieux performé, avec des importations et des exportations en hausse respectivement de 1,4% et 0,5%.
Le déficit commercial des biens avec le Canada a connu une augmentation notable, passant de -5,0 milliards $ à -7,9 milliards $, tandis que le déficit avec le Mexique est resté relativement stable à -15,2 milliards $. Le déficit avec la Chine est resté pratiquement inchangé à -25,3 milliards $, et le déficit avec l’Union européenne (UE) s’est légèrement resserré à -20,4 milliards $. Une part importante de l’expansion globale du déficit en décembre a été attribuée à un déséquilibre commercial avec la Suisse, qui a bondi de -3,9 milliards $ à -13,0 milliards $.
Les économistes de Citi, après avoir examiné les données commerciales préliminaires publiées la semaine dernière, n’ont pas trouvé de preuves claires que les fortes importations de décembre étaient dues à une anticipation des entreprises face aux droits de douane attendus. Cependant, avec les menaces de tarifs devenant plus concrètes ces dernières semaines, il existe un risque d’élargissement supplémentaire du déficit, particulièrement avec le Canada et le Mexique, suite à l’annonce du report de 30 jours des tarifs.
Les importations de fournitures industrielles, particulièrement les "formes métalliques finies", ont été les principaux contributeurs à la hausse des importations, avec une augmentation mensuelle de 19,1%. Notamment, environ trois quarts des 11,3 milliards $ d’augmentation ajustée des importations de biens provenaient de Suisse, soit 8,4 milliards $ supplémentaires. Bien que la hausse des importations en provenance de Suisse ne semble pas être liée à une anticipation des tarifs, les augmentations inhabituellement importantes des importations en provenance d’Australie et de Hong Kong suggèrent des facteurs ponctuels potentiels, tels que des problèmes d’ajustement saisonnier.
La baisse des exportations, observée dans divers secteurs, a également joué un rôle important dans l’expansion du déficit commercial, avec les baisses les plus significatives dans les secteurs automobile et des fournitures industrielles.
Les chiffres du commerce devraient rester volatils dans les mois à venir en raison des tarifs et de la menace de tarifs. L’anticipation des échanges commerciaux, particulièrement avec le Canada et le Mexique, pourrait devenir plus apparente en février après le report des tarifs. Cela est susceptible d’affecter tant les exportations que les importations, notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’automobile, et pourrait entraîner un nouvel élargissement du déficit commercial, impactant potentiellement la croissance du PIB au premier trimestre. Cet effet pourrait être équilibré par des chiffres plus solides en matière d’investissement ou de stocks.
De plus, les tarifs sur les importations chinoises ont été mis en place depuis février, ainsi que certains tarifs de rétorsion sur les exportations américaines, ce qui pourrait conduire à une réduction des volumes d’échanges avec la Chine.
Cet article a été généré et traduit avec l’aide de l’IA et revu par un rédacteur. Pour plus d’informations, consultez nos T&C.