Investing.com - New York a ouvert dans la retenue ce mardi, les opérateurs prenant le temps de digérer la spectaculaire détente commerciale entre Washington et Pékin annoncée la veille, ainsi qu’un rapport sur l’inflation un peu plus clément qu’attendu. Au coup d’envoi des échanges, le Dow Jones Industrial Average abandonnait environ un demi‑pour‑cent, contrastant avec la légère progression du S&P 500 et la tenue plus ferme du Nasdaq, soutenu par les grandes valeurs de croissance.
Cette configuration en ordre dispersé illustre un marché partagé : d’un côté, l’accord tarifaire scellé dimanche à Genève semble dissiper la menace d’un choc récessif majeur ; de l’autre, les investisseurs prennent leurs bénéfices après la plus forte envolée des indices depuis début avril et s’interrogent déjà sur la durabilité de la trêve.
Le soulagement de fond provient du compromis trouvé entre les deux premières puissances économiques : Washington ramène ses surcharges à 30 %, Pékin descend les siennes à 10 %, et les deux parties s’accordent sur une suspension de quatre-vingt‑dix jours pour poursuivre les négociations. Cette décrue ne replace pas les droits de douane au niveau d’avant‑crise, mais elle en atténue considérablement la portée. Goldman Sachs (NYSE:GS), qui voyait encore il y a peu 45 % de probabilité de récession aux États‑Unis, ramène ce risque à 35 %.
La perspective d’un reflux durable des tensions commerciales soutient la confiance, même si beaucoup s’interrogent : l’administration Trump, coutumière des volte‑face, ira‑t‑elle plus loin ? Le président a déjà laissé entendre que la baisse à 30 % n’était peut‑être qu’un jalon vers un plancher de long terme « raisonnable ». Pékin, de son côté, insiste sur la réciprocité et prévient qu’elle ne tolérera pas de durcissement unilatéral.
Au‑delà de la géopolitique, la macroéconomie américaine envoie des signaux contrastés. L’indice des prix à la consommation publié ce matin montre que l’inflation recule : 2,3 % sur un an, niveau inédit depuis février 2021, avec un cœur de tendance (hors alimentation et énergie) à 2,8 %. Sur un mois, la hausse est limitée à 0,2 %, quand les économistes en attendaient 0,3 %.
Ce tassement, intervenu malgré les surcoûts déjà répercutés d’une partie des tarifs, conforte l’idée que la dynamique inflationniste post‑Covid s’essouffle. Dès lors, la Réserve fédérale, qui la semaine passée avait déclaré « voire venir » avant tout ajustement, pourrait maintenir son statut quo plus longtemps encore. Mais la vigilance reste de mise : même à 30 %, les droits de douane sur les biens chinois demeurent deux à trois fois supérieurs à leur niveau de mars. Si les entreprises choisissaient de répercuter l’intégralité de leurs coûts d’importation, la détente sur les prix pourrait n’être qu’éphémère.
Le flux de nouvelles corporate vient colorer ce tableau. Boeing (NYSE:BA) se distingue en tête du Dow Jones : d’après Bloomberg, Pékin a levé l’embargo officieux qui interdisait aux compagnies chinoises de réceptionner ses avions depuis un mois. Entre la reprise escomptée des livraisons et l’apaisement commercial, l’action du constructeur rebondit, symbolisant la dimension industrielle d’un accord qui dépasse les seuls flux de biens de consommation courante.
À l’inverse, UnitedHealth plie lourdement : l’assureur suspend purement et simplement ses prévisions annuelles, pointant une inflation médicale plus vive qu’anticipé et le départ inattendu de son directeur général. Le message rappelle que certains secteurs domestiques restent sous pression structurelle, indépendamment des tensions tarifaires.
Sous les radars, on note la promotion de Coinbase (NASDAQ:COIN) dans le S&P 500 : l’entrée de la plateforme d’échange de cryptomonnaies en remplacement de Discover Financial illustre la normalisation, presque la banalisation, du secteur crypto aux yeux des grands indices. Le titre flambe, tirant aussi vers le haut un compartiment technologique qui avait déjà salué hier la disparition du risque d’un découplage brutal des supply chains avec la Chine.
À l’autre extrémité du spectre, Expedia ou Affirm, sanctionnées hier pour leurs perspectives prudentes, peinent à rebondir et rappellent que la consommation américaine reste très segmentée : le loisir, la finance alternative, la santé, autant de domaines où la visibilité reste réduite.
Les marchés obligataires, eux, accueillent sans euphorie la modération de l’inflation : la courbe se réaplanit légèrement, signe que le scénario d’un ralentissement maîtrisé reprend corps. Les cambistes arbitrent un dollar qui s’est apprécié hier, porté par l’accord sino‑américain ; la monnaie reste ferme mais se stabilise face à un yuan en légère reprise et à une livre sterling rassérénée par l’accord bilatéral signé avec Washington la semaine dernière.
Au final, le Dow Jones reflète bien l’état d’esprit : un optimisme mesuré, accroché à l’idée qu’une trêve commerciale durable ouvrirait la voie à un prolongement du cycle haussier, mais conscient qu’une confiance ébréchée ne se répare pas en une séance. Tant que la Maison‑Blanche n’aura pas précisé si l’objectif est une normalisation complète ou un nouveau régime douanier pérenne, le marché restera en phase de consolidation, oscillant au gré des communiqués et des données macroéconomiques.
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