Investing.com - Les chefs d’entreprise européens s’efforcent de mesurer l’impact d’éventuels droits de douane de grande ampleur imposés à l’Union européenne par le président américain Donald Trump.
Le président américain s’en est récemment pris à l’UE, accusant les 27 membres du bloc d’avoir "profité" des États-Unis grâce à l’excédent commercial qu’ils dégagent avec eux. Bien qu’il n’ait encore pris aucune mesure, M. Trump a affirmé que les taxes imposées à l’UE seraient "certainement appliquées".
Les fonctionnaires de l’UE ont eu des contacts limités avec l’administration de M. Trump, ajoutant que bon nombre des personnes choisies par M. Trump pour occuper des postes de haut niveau ne sont pas autorisées à parler à leurs homologues étrangers tant qu’elles n’ont pas été confirmées, a rapporté l’agence Reuters. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et M. Trump ne se sont pas parlés depuis son investiture le mois dernier, a ajouté l’agence de presse.
Cette semaine, les entreprises européennes et les décideurs politiques se sont donc empressés de déterminer l’impact que les droits de douane pourraient avoir sur leurs activités, le gouverneur de la banque centrale française ayant déclaré à la radio locale que les droits de douane seraient "très brutaux".
Cependant, Lars Fruergaard, PDG du géant pharmaceutique Novo Nordisk (NYSE :NVO), a déclaré que si le fabricant du populaire traitement amaigrissant Wegovy n’était pas à l’abri des taxes imposées par M. Trump, il était bien placé pour faire face aux changements.
Entre-temps, les entreprises présentes en Amérique du Nord et en Chine ont évalué leurs stratégies de production et de tarification dans le sillage des mesures tarifaires de M. Trump. Depuis le début de la semaine, M. Trump a reporté les prélèvements de 25 % prévus sur le Mexique et le Canada, mais a autorisé l’entrée en vigueur d’un droit de douane de 10 % sur les importations chinoises.
Le PDG du groupe de transport de conteneurs Hapag-Lloyd, Rolf Habben Jansen, a déclaré qu’il était "trop tôt pour appuyer sur le bouton de panique" concernant les droits de douane américains sur les produits chinois, ajoutant que les mesures prises jusqu’à présent ne devraient pas trop modifier le flux de marchandises, a rapporté Reuters.
L’entreprise française de pneumatiques Michelin (EPA :MICP) étudie également la manière dont la menace persistante de droits de douane américains sur le Mexique et le Canada pourrait affecter ses activités, mais a souligné qu’il était trop tôt pour en estimer les conséquences, selon Reuters.
(L’agence Reuters a contribué au reportage.)