Par David Wagner
Investing.com - Tous les indicateurs économiques, des ventes d'automobiles aux indices ISM en passant par les données sur l'emploi au cours de la semaine à venir, brosseront probablement un tableau sombre de l'impact du coronavirus sur l’économie mondiale, et sur l’économie US plus particulièrement.
Ainsi, il n’est pas exclu que le rappel à la réalité de l’impact de la pandémie amoindrisse sensiblement l’optimisme des investisseurs cette semaine, après le rebond de la semaine dernière. Jeudi, le S&P 500 avait grimpé de 20 % par rapport à son plus bas de lundi, avant de céder quelques gains vendredi. Sur la semaine, le S&P 500 a augmenté de 10,3 %.
Cette hausse devrait par ailleurs se poursuivre ce lundi si l’on en croit l’évolution actuelle des contrats à terme.
La hausse du marché a déclenché un débat sur la question de savoir si les actions ont maintenant atteint leur plus bas niveau, et ce débat se poursuivra cette semaine.
Or, l’optimisme de ceux qui pensent que le pire est passé sera mis à rude épreuve par le calendrier économique de cette semaine, qui contient plusieurs indicateurs clés qui devraient s’écrouler, ce qui pourrait peser sur les bourses US et également sur les indices européens tels que le CAC 40 cette semaine.
Après le record historique des inscriptions hebdomadaires au chômage dévoilé la semaine dernière, avec 3.2 millions de nouveaux chômeurs, cette statistique restera au cœur de l’attention cette semaine, avec une publication attendue jeudi, et encore plusieurs millions de nouvelles inscriptions attendues. Cependant, c’est vendredi que sera publiée la statistique la plus importante de la semaine, avec le rapport NFP sur les créations d’emplois US du mois de mars.
Le consensus anticipe 100.000 destructions d’emploi en mars, après 273.000 créations le mois précédent, pour un taux de chômage qui devrait bondir de 3.5% à 3.9%.
Avant cela, les investisseurs obtiendront un premier aperçu des créations d'emplois US du mois de mars avec le rapport ADP mercredi. Les économistes prévoient pour ce rapport 154.000 destructions d'emplois, après 183.000 créations le mois précédent.
En dehors du marché de l’emploi, d'autres types de données pourraient également montrer certains des premiers signes d'une économie paralysée. Les ventes d'automobiles et l'ISM manufacturier du mois de mars seront publiés mercredi. L’ISM des services sera quant à lui attendu vendredi, après le rapport NFP.