Renault dévisse après un sévère avertissement sur ses bénéfices : que faire ?
Investing.com - La bourse américaine a repris son souffle mardi, l’indice élargi S&P 500 cédant autour de 0,2 % en début de séance, entraîné par la fragilité du compartiment technologique et la morosité des valeurs de la consommation. Les investisseurs digèrent à la fois un nouvel accès de nervosité géopolitique au Moyen-Orient et la confirmation d’un trou d’air dans les ventes au détail américaines, alors même que le Comité de politique monétaire de la Fed entre en conclave pour vingt-quatre heures.
Sur le front international, la guerre de l’ombre entre Israël et l’Iran est montée d’un cran : après plusieurs salves de drones et de missiles au cours du week-end, Donald Trump a exhorté « tous les habitants de Téhéran » à quitter la capitale, tout en rappelant que les États-Unis « ne toléreront aucun enrichissement d’uranium » par la République islamique. Le président américain a quitté précipitamment le sommet du G7 au Canada, évoquant des développements « bien plus importants » que la négociation d’un cessez-le-feu — propos suffisamment sibyllins pour entretenir un climat d’alerte maximal dans la région. Pour l’heure, les cours du Brent et du WTI, après un bond initial, sont retombés autour de 75 $ et 72 $ le baril : les opérateurs jugent encore improbable un blocage du détroit d’Ormuz, mais intègrent une prime de risque durable dans la courbe des prix.
Cette nervosité extérieure se conjugue à un tableau macroéconomique domestique plus terne qu’escompté. Les ventes au détail de mai se sont repliées de 0,9 %, bien au-delà du recul de 0,7 % anticipé, confirmant que l’élan de consommation suscité par la crainte de hausses de prix liées aux droits de douane s’essouffle déjà. Ces chiffres, ajoutés à l’enquête JOLTS de la veille, qui fait apparaître le ratio offres d’emploi/chômeurs à son plus bas depuis trois ans, accréditent le scénario d’un net ralentissement de la demande intérieure.
C’est dans ce contexte que s’ouvre la réunion du FOMC. À peu près personne n’attend de modification immédiate des Fed funds, maintenus depuis janvier dans la fourchette 4,25-4,50 %. Mais la conférence de presse de Jerome Powell, mercredi soir, pourrait donner des signaux sur l’orientation du cycle de baisse interrompu cet hiver. La modération de l’inflation sous-jacente (Core CPI à 2,8 % sur un an) offre a priori de la flexibilité à la banque centrale ; à l’inverse, l’incertitude créée par la menace de nouveaux relèvements de tarifs — Donald Trump veut doubler, à 50 %, ceux frappant l’acier et l’aluminium — pousse certains banquiers à la prudence, de peur d’un nouveau choc d’offre inflationniste.
Sur le plan politique, le Congrès débat toujours du vaste paquet fiscal voulu par la Maison-Blanche. Le projet, déjà adopté par la Chambre, suscite des dissensions au Sénat : plusieurs élus républicains redoutent les coupes prévues dans Medicaid et l’accélération du déficit fédéral. Le Bureau du budget du Congrès estime, dans sa dernière projection, que la loi alourdirait la dette de 3 800 milliards de dollars d’ici 2035. Ces chiffres alimentent la remontée des rendements : le Treasury à dix ans se maintient au-dessus de 4,50 %, niveau qui, vendredi, avait déclenché un repli brutal des valeurs cycliques.
La micro-économie ne suffit pas à compenser ce ciel chargé. Les résultats meilleurs que prévu de Dollar General ou Signet Jewelers montrent qu’un segment frugal de la distribution tient bon, soutenu par la quête de bonnes affaires face au renchérissement de certains produits importés. Mais l’avertissement d’American Eagle — qui table sur un deuxième trimestre en baisse — rappelle que le consommateur modère ses dépenses discrétionnaires. Sur le Nasdaq, Constellation Energy et une poignée d’acteurs du nucléaire progressent nettement, profitant de l’extension jusqu’en 2036 des crédits d’impôt votée lundi soir ; à l’inverse, les fabricants de panneaux solaires décrochent après la décision du Sénat de supprimer, à horizon 2028, les incitations fiscales vertes.
Les indices avancent donc en ordre dispersé : le S&P 500 teste à nouveau le seuil des 6 000 points sans parvenir à s’y installer durablement, empêché par la pression combinée des incertitudes géopolitiques, budgétaires et monétaires. À court terme, l’orientation dépendra largement, jeudi, des premières conclusions du FOMC puis, vendredi, de l’indice de confiance des ménages de l’Université du Michigan. Les investisseurs espèrent y déceler la preuve que l’inquiétude liée aux tarifs pèse moins lourd que la désinflation en cours — condition indispensable pour envisager un second semestre plus clément pour la croissance comme pour les marchés.
Miser sur la qualité dans un contexte incertain
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