Bitcoin franchit les 118 000 $ : vers les 120 000 $ dès juillet ?
Investing.com - Les indices américains ont abordé la séance de mercredi dans le vert, portés par l’attente de la réunion du Federal Open Market Committee et par un reflux partiel de l’aversion au risque suscitée ces derniers jours par le conflit israélo-iranien. Après l’ouverture, le S&P 500 avançait d’environ 0,5 % juste au-dessus de 6 000 points, le Nasdaq 100 prenait près de 0,5 % tandis que le Dow Jones gagnait également un demi-pourcent.
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La dynamique reste avant tout dictée par la politique monétaire. Le marché anticipe très largement un statu quo de la Réserve fédérale – fourchette des Fed funds maintenue à 4,25 - 4,50 %. Les opérateurs scrutent surtout le nouveau « dot plot », la fameuse projection des taux des banquiers centraux ; beaucoup voudraient y déceler un premier assouplissement dès septembre malgré les propos prudents tenus ces dernières semaines par plusieurs responsables régionaux. Les chiffres publiés mercredi entretiennent l’idée d’une économie qui ralentit sans s’effondrer : les mises en chantier de maisons individuelles n’ont progressé que de 0,4 % en mai, et les premières demandes d’allocations chômage, revenues à 245 000, traduisent toujours un marché du travail moins tendu qu’en début d’année.
Sur le front de l’inflation, l’indice des prix à la consommation publié la veille a confirmé la détente observée depuis deux mois : 2,4 % sur un an, et seulement 0,1 % d’augmentation en rythme mensuel. Cette modération, combinée aux inquiétudes liées aux hausses de droits de douane voulues par Donald Trump, conforte ceux qui plaident pour une baisse des taux directeurs avant la fin de l’année.
La Maison-Blanche demeure pourtant un foyer de volatilité. Après avoir exhorté dimanche les habitants de Téhéran à quitter la capitale iranienne, le président américain a quitté précipitamment le sommet du G7 au Canada, laissant entendre qu’un dossier « plus important » réclamait son attention. Sur les réseaux sociaux, il a réaffirmé que toute implication militaire américaine contre l’Iran restait sur la table, tout en se disant ouvert à une « solution diplomatique ». Les marchés pétroliers reflètent cette ambivalence : le Brent a reculé de 1,8 % à 75 $ après avoir gagné plus de 4 % la veille, les traders jugeant finalement peu probable, à court terme, une fermeture du détroit d’Ormuz.
Côté entreprises, la banque reste à l’honneur. Selon Bloomberg, la Fed, la FDIC et l’OCC envisagent d’assouplir de 1 à 1,5 point le coussin de capital SLR exigé des mastodontes comme JPMorgan Chase (NYSE:JPM), Goldman Sachs (NYSE:GS) ou Morgan Stanley (NYSE:MS), afin de fluidifier leur capacité à négocier des Treasuries. L’annonce, non officielle, a soutenu l’ensemble du secteur financier malgré la légère remontée des rendements à dix ans.
Dans la distribution, Peloton (NASDAQ:PTON) a progressé après avoir sécurisé de nouvelles lignes de crédit qui éloignent le spectre d’une faillite. Hasbro, de son côté, a confirmé la suppression de 3 % de ses effectifs mondiaux pour compenser le renchérissement attendu des jouets fabriqués en Chine. La tech reste le moteur principal : Nvidia (NASDAQ:NVDA), toujours dopé par la demande en puces IA, a consolidé son rebond, tandis qu’Oracle (NYSE:ORCL) publiera ses résultats après la clôture dans un climat de forte attente autour de ses offres cloud et IA.
Enfin, les statistiques de ventes au détail publiées la veille – recul de 0,9 % en mai – rappellent que la consommation fléchit sous l’effet conjugué de l’inflation passée et des craintes liées aux tarifs douaniers. Les investisseurs attendent désormais l’indice de confiance de l’université du Michigan, vendredi, pour jauger l’humeur des ménages, avant une semaine prochaine dominée par la première estimation du PIB du deuxième trimestre.
Ainsi, entre espoir d’un discours accommodant de la Fed, tensions géopolitiques encore vives et interrogations sur la trajectoire des prix à la consommation, la Bourse américaine demeure suspendue à un délicat équilibre ; un équilibre que le moindre faux pas diplomatique ou un commentaire jugé trop « hawkish » de Jerome Powell pourrait rapidement déstabiliser.