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Investing.com - La séance new-yorkaise de ce mercredi s’est ouverte au ralenti : après un bref passage dans le rouge, l’indice élargi S&P 500 oscillait autour de l’équilibre, en hausse symbolique d’une poignée de points. Les opérateurs digèrent un double signal jugé rassurant : d’une part, Donald Trump a proclamé sur son réseau Truth Social qu’un « accord avec la Chine est scellé », sous réserve de la validation formelle par Xi Jinping ; d’autre part, l’inflation américaine, mesurée par l’indice des prix à la consommation de mai, s’est révélée plus modérée qu’escompté.
Un compromis tarifaire encore flou
La Maison-Blanche et Pékin auraient donc trouvé un terrain d’entente après deux jours de négociation marathon à Londres. Le texte, dont les détails doivent encore être publiés, pérenniserait un tarif moyen de 55 % sur les biens chinois, tandis que Pékin limiterait ses droits de douane à 10 %.
Au-delà des chiffres, Trump insiste sur deux volets symboliques : l’accès, pour les entreprises américaines, aux terres rares et aux aimants chinois, et l’accueil, dans les universités étatsuniennes, d’étudiants venus de Chine. Les cambistes y voient un pas vers la normalisation, même si beaucoup soulignent que les derniers « frameworks » ont volé en éclats en quelques semaines. Pour l’heure, la perspective d’un statu quo douanier — même à des niveaux élevés — éloigne le spectre d’une escalade immédiate.
Inflation : un sursaut sans dérive
Côté macroéconomie, la publication du CPI de mai confirme un scénario d’inflation maîtrisée. Le glissement annuel passe de 2,3 % à 2,4 %, là où les économistes redoutaient 2,5 %. En rythme mensuel, la hausse se limite à 0,1 %, contre 0,2 % anticipé. Hors énergie et alimentation, le « core CPI » progresse comme en avril de 2,8 % sur douze mois, mais décélère à 0,1 % d’un mois sur l’autre.
Ce tassement, malgré la mise en place partielle des nouveaux tarifs, conforte les partisans d’une détente monétaire d’ici la fin de l’année. Jusqu’ici, la Réserve fédérale avait choisi la prudence, observant le comportement des prix sous l’effet de la guerre commerciale. Les chiffres du jour tendent à montrer que, pour l’instant, la flambée tarifaire ne s’est pas répercutée de façon généralisée sur les étiquettes.
Valeurs à la une : entre consolidation et pari sur l’IA
Sur le terrain micro-économique, les annonces restent contrastées. Chewy recule, victime d’un bénéfice en deçà des attentes malgré des ventes solides. À l’inverse, Victoria’s Secret profite d’un trimestre meilleur qu’escompté et confirme ses objectifs de chiffre d’affaires, même si la marge d’exploitation reste sous pression. Les projecteurs se tournent désormais vers Oracle (NYSE:ORCL), attendu après la clôture.
Le groupe dirigé par Safra Catz s’est réinventé autour du cloud et de l’intelligence artificielle ; les analystes scruteront la capacité du géant à dégager un flux de trésorerie libre d’environ 3 milliards de dollars, alors que ses investissements massifs dans les data centers interrogent.
Un marché en quête de catalyseurs
Malgré la satisfaction d’un CPI plus doux et d’une rhétorique commerciale moins agressive, la prudence domine. Les investisseurs redoutent que les 55 % de droits de douane sur les importations chinoises grèvent à terme les marges industrielles, tandis que la Fed laisse planer l’incertitude sur son calendrier de baisse des taux. Quant à la validation politique de l’accord — et surtout sa pérennité — elle reste suspendue à l’entente, toujours fragile, entre les deux chefs d’État.
En attendant, le S&P 500 se maintient à moins de 4 % de son sommet de février, preuve qu’une partie du marché croit encore au scénario d’un « atterrissage en douceur » de l’économie américaine, à condition que la voie tarifaire ne se dérobe pas une nouvelle fois sous les pas des négociateurs.