Investing.com – Dans une intervention hier sur la chaine de télévision CNBC, Sharon Bell, stratégiste senior en actions européennes chez Goldman Sachs (NYSE:GS) a estimé que le FTSE 100 britannique et le DAX allemand devraient se révéler être les deux indices les plus performants cette année en Europe.
En ce qui concerne le FTSE, elle a considéré qu’il s’agit d’une "bête très différente", dans la mesure où environ 80% des ventes du FTSE 100 sont réalisées hors Royaume-Uni.
"La deuxième raison pour nous, ainsi que pour cette exposition internationale, est simplement que cet indice est devenu un indice très orienté vers la valeur. Il est relativement bon marché par rapport au S&P 500, par exemple, et même par rapport aux marchés européens, il a une grande partie de l'exposition sectorielle qui a été très mal aimée ces dernières années, comme la finance et les matières premières, et nous pensons que cela pourrait revenir", a-t-elle déclaré à CNBC.
Goldman recommande également aux investisseurs d'être acheteurs sur le DAX allemand pour des raisons similaires, car comme le FTSE 100, il a sous-performé ces dernières années et est également aligné sur la santé de la croissance mondiale.
"Le DAX est également assez bon marché par rapport au reste de l'Europe, avec un rabais moins important que celui du FTSE 100 au Royaume-Uni, mais le DAX est aussi légèrement inférieur au reste de l'Europe", a-t-elle déclaré.
"C'est une fonction de ces deux choses : nous les considérons comme des indices de valeur et nous les considérons aussi comme très orientés vers la reprise économique mondiale".
Les prévisions de Goldman Sachs pour la croissance européenne
Dans une note de recherche publiée dimanche dernier, Goldman Sachs a par ailleurs souligné une série de questions qui pourraient déterminer la trajectoire de la reprise européenne, notamment celle de savoir si, après un premier trimestre instable, l'accélération des vaccinations permettra de débloquer les dépenses de services, qui ont été revues à la baisse au printemps :
"Compte tenu de la faiblesse renouvelée au cours de l'hiver, nous estimons que le PIB réel de la zone euro sera inférieur de 5,5 % à son niveau d'avant la crise d'ici la fin du premier trimestre, allant de -4,8 % en Allemagne à -8,9 % en Espagne", a écrit la banque.
"Compte tenu de cette demande refoulée - principalement dans les services - et de l'expérience du troisième trimestre de l'année dernière, nous maintenons nos prévisions d'une forte reprise de la croissance du PIB réel en Europe au deuxième trimestre, à +2,7 % pour la zone euro et +5 % au Royaume-Uni".
La banque a laissé entendre qu'un rebondissement des services sous l'effet des vaccins, une politique budgétaire expansionniste et un "environnement mondial favorable" avec des prévisions américaines revues à la hausse suite aux victoires des démocrates au second tour du Sénat géorgien, conduiront la croissance mondiale à dépasser les prévisions du consensus cette année.
Au final, Goldman prévoit une croissance du PIB réel de la zone euro de 5,2 % pour 2021 et de 4 % pour 2022.