(Reuters) - Les actionnaires de Tiffany réunis en assemblée générale ont accepté mercredi à la quasi-unanimité la proposition de rachat révisée formulée par LVMH (PA:LVMH) pour 15,8 milliards de dollars (12,86 milliards d'euros), mettant fin à un différend de plus d'un an entre les deux groupes de luxe.
Fin octobre, le prix de l'offre d'achat a été ramené à 131,50 dollars par action après plusieurs semaines de conflit contre 135 dollars par action prévu initialement.
LVMH et Tiffany étaient en conflit depuis que le groupe dirigé par Bernard Arnault a annoncé début septembre qu'il ne pouvait pas "en l'état" mener à bien son projet de rachat, reprochant à l'américain des erreurs de gestion et des performances commerciales insuffisantes. Chacun d'eux avait engagé une procédure judiciaire contre l'autre.
Le joaillier américain reprochait pour sa part à LVMH d'avoir cherché à plusieurs reprises un prétexte pour annuler l'opération.
Tiffany a accusé une perte nette de 33 millions de dollars au premier semestre 2020, alors que la perte de la division joaillerie et horlogerie de LVMH était de 17 millions d'euros.
Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires du groupe américain a moins baissé que prévu grâce à la reprise de la demande aux États-Unis à l'approche des fêtes de fin d'année et en Chine, un marché essentiel dans le secteur.
L'acquisition de Tiffany, qui devrait permettre au géant français du luxe de se renforcer dans la joaillerie, devrait être finalisée début 2021.
A la Bourse de Paris, le titre LVMH gagnait 0,66% à 516,2 euros vers 15h40 GMT après un pic historique à 517,20 euros en séance. L'action Tiffany était dans le même temps quasiment inchangée à Wall Street.
(Nivedita Balu, version française Nicolas Delame et Laetitia Volga)