Les marchés ont déjà accusé une baisse violente suite à la pandémie, faut-il s’attendre à voir de nouveaux points bas ?
Nous n’avons pas beaucoup de recul à ce jour, mais ce que nous constatons jusqu’à présent c’est que les marchés semblent plus focalisés sur le décompte de la contamination et le nombre de décès que les divers plans de relance.La violence de la baisse s’explique surtout par le fait que la plupart des intervenants ont sous-estimé la crise sanitaire et ses conséquences. Ils l’ont perçu, au début, comme très localisée (Chine) et de courte durée, n’ayant des conséquences uniquement sur la supply chain et l’offre de certains biens.
Nous croyons également que la plupart des intervenants ont pensé que l’ampleur de la contamination en Chine était étroitement liée à un système de santé défaillant et loin des standards européens ou US. De ce fait, ils n’ont jamais imaginé la situation que nous vivons aujourd’huiSuite à cela, et au vu des mesures strictes de confinement, les investisseurs ont compris que la pandémie n’avait pas seulement pour conséquence un problème d’offre mais aussi de demande. La chine de 2003 (SRAS) ou de 2009 (H1N1) n’est pas la Chine aujourd’hui. Elle contribue à 30 % à la croissance mondiale.
Enfin, qui aurait pu imaginer un tel développement de la maladie à travers le monde entraînant un quasi arrêt de l’économie ? Cette violente chute des marchés illustre la différence entre le risque et l’incertitude. Nous sommes, pour l’instant, encore dans l’incertitude. Nous ne connaissons pas l’ampleur de la contamination aux Etats-Unis et ses conséquences économiques et plus généralement nous n’avons pas d’idées précises sur la durée de cette crise. Cela autorise des mouvements erratiques et déraisonnés de la valeur des actifs financiers.
Les différents marchés actions ont au plus fort de la crise baissé de près de 40 %, il n’est pas impossible d’envisager que ceux-ci baissent à nouveau mais d’une ampleur beaucoup plus faible à la recherche d’une consolidation.