Investing.com - Les titres Carrefour (EPA:CARR) ont bénéficié d'un regain d'intérêt ce jeudi, suite à l'émergence de rumeurs de cession. Cependant, JP Morgan demeure circonspect, réaffirmant son conseil de 'sous-pondérer' et ajustant à la baisse son objectif de cours à 14 euros.
Selon Bryan Garnier, plus de la moitié des scénarios envisagés pour Carrefour sont irréalistes ou négatifs, tandis que deux sont réalisables mais ne résolvent pas entièrement la situation boursière.
Selon lui, la vente totale de Carrefour est compromise par plusieurs facteurs : l'opposition du gouvernement français, soucieux de préserver l'emploi, et les exigences financières de la famille Moulin/Houzé, qui souhaiterait une offre entièrement en espèces.
Par ailleurs, une scission de l'entreprise apparaît comme une opération longue et complexe, rendant Carrefour France peu attrayante en tant qu'entité autonome sur le marché.
Un changement radical de stratégie, passant à un modèle de "prix bas au quotidien", comme Leclerc ou Jeronimo Martins en Pologne, semble difficile. Cela impliquerait des coûts élevés à court terme et des retours incertains, surtout face à la concurrence de Leclerc et aux ressources financières limitées de Carrefour pour réagir.
Bien qu'une grande acquisition semble possible, elle serait contre-productive. Bryan Garnier évoque l'idée d'un rachat d'Auchan en difficulté, mais cela serait perçu négativement par les investisseurs.
Un tel processus d'intégration serait long, coûteux et risqué, en raison de la mauvaise qualité des actifs d'Auchan et de son exposition aux zones géographiques peu dynamiques en France.