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L'Europe finit dans le rouge, l'inflation américaine continue de peser

Publié le 14/09/2022 18:42
Mis à jour le 14/09/2022 18:45
© Reuters. Un trader à la bourse de Francfort. /Photo prise le 8 décembre 2016/REUTERS/Ralph Orlowski

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont de nouveau terminé en baisse mercredi, tandis que Wall Street tentait un rebond à la mi-séance après sa pire chute la veille depuis juin 2020, dans un contexte de craintes d'une remontée rapide des taux d'intérêt liées à une nouvelle accélération surprise de l'inflation en août aux Etats-Unis.

À Paris, le CAC 40 a fini sur une perte de 0,37% à 6.222,41 points. Le Footsie britannique s'est contracté de 1,47% et le Dax allemand a abandonné 1,22%.

L'indice EuroStoxx 50 a reflué de 0,52%, le FTSEurofirst 300 de 0,8% et le Stoxx 600 de 0,86%.

En Europe, les investisseurs ont continué à s'éloigner des actifs risqués pour la deuxième séance consécutive, la statistique des prix à la consommation aux Etats-Unis ayant montré mardi que l'inflation avait augmenté de 0,1% en août d'un mois sur l'autre et de 8,3% sur un an alors que les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne respectivement une baisse de 0,1% et un ralentissement à 8,1%.

La deuxième baisse d'affilée des prix à la production aux Etats-Unis en juillet (-0,1%) n'a pas suffi à rassurer les marchés, ce chiffre étant conforme aux attentes et surtout il montre une contraction moins marquée que celle du mois précédent, où les prix avaient chuté de 0,4%.

A une semaine de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), les marchés évaluent désormais à 37% la probabilité d'une hausse des taux de 100 points de base le 21 septembre contre 0% la veille, avant la publication de la statistique des prix à la consommation.

Alors que certains analystes estiment que le taux des "fed funds" pourrait culminer à 4,34% d'ici mars 2023, d'autres à l'image de Sam Stovall, stratège investissements chez CFRA, jugent que "le vrai sujet est de déterminer si nous aurons un atterrissage en douceur, une récession légère ou une récession profonde".

En zone euro, François Villeroy de Galhau, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a estimé que l'institution de Francfort pourrait parvenir au taux neutre, celui qui ne stimule ni ne freine l'économie, d'ici la fin de l'année. Il évalue ce taux à un niveau inférieur ou proche de 2%..

Côté statistiques économiques du jour, l'inflation a ralenti un peu en Grande-Bretagne, à 9,9% sur un an en août, tandis que la production industrielle en zone euro a reculé plus que prévu en juillet (-2,3% contre un consensus à -1,0%). En France, le gouvernement a révisé sa prévision de croissance pour cette année de 2,5% à 2,7%.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, le compartiment de l'énergie (+0,8%) et celui de la distribution (+0,66%) ont enregistré les plus fortes hausses, tandis que de l'autre côté du spectre, les ressources de base (-2,29%) ont accusé le plus important repli.

La distribution a été emmenée par Inditex (BME:ITX) (+3,78%), la maison mère de Zara, qui a fait état mercredi de solides résultats au premier semestre.

Dans les autres secteurs, Stellantis a pris 0,9% après l'annonce d'un plan de rachat d'une partie de son capital à General Motors (NYSE:GM), tandis que le groupe énergétique espagnol Iberdrola (BME:IBE), en repli de 1,89%, a pâti de la cession de sa participation dans un parc éolien en Allemagne.

Le groupe allemand d'énergie Uniper a pour sa part plongé de 18,26%, Berlin étudiant plusieurs solutions pour lui venir à la rescousse, dont une nationalisation.

Le compartiment du transport aérien a souffert de l'abaissement de la recommandation de Stifel, qui voit l'inflation peser sur le secteur en 2023. EasyJet (LON:EZJ), Lufthansa (ETR:LHAG), Ryanair (LON:RYA) et Air France-KLM (EPA:AIRF) ont cédé de 1,89% à 3,67%. La compagnie franco-néerlandaise fait par ailleurs face à une grève des contrôleurs aériens en France vendredi.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avance de 0,17%, le Standard & Poor's 500 de 0,33% et le Nasdaq de 0,67%. Les trois indices, qui ont enregistré mardi leur plus forte baisse en pourcentage sur une séance depuis plus de deux ans, sont soutenus par l'énergie (+3,32%) et des achats à bon compte.

La tendance reste cependant fragile, en témoigne l'indice CBOE de la volatilité (-2,56%), considéré comme un baromètre fiable de la nervosité des investisseurs, toujours très proche de son sommet de deux mois touché mardi à 27,5 points.

Aux valeurs, les géants des nouvelles technologies comme Tesla (NASDAQ:TSLA) (+4,24%), Apple (NASDAQ:AAPL) (+1,10%) et Amazon (NASDAQ:AMZN) (+0,97%) regagnent seulement une toute petite partie du terrain perdu mardi.

Starbucks (NASDAQ:SBUX) avance de 5,86%, soutenu par ses prévisions, tandis que Johnson & Johnson (NYSE:JNJ) (+1,86%) est porté par l'annonce d'un plan de rachats d'actions.

CHANGES

Sur le marché des devises, le yen profite de la perspective d'une intervention de la Banque du Japon et gagne 1,15% à 142,89 après avoir touché la semaine dernière un creux de 24 ans face au billet vert à 145. Le dollar, qui a enregistré mardi un bond de 1,5%, le plus important depuis mars 2020, cède 0,31% face aux autres grandes devises.

L'euro, en hausse de 0,26%, se traite à 0,9996 dollar.

TAUX

Les rendements obligataires en Europe ont été volatils. Celui du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, a terminé en repli de 3,6 points à 1,684%. Le taux du deux ans a en revanche gagné près de deux points à 1,399% après avoir touché en séance un sommet depuis 11 ans à 1,446%.

Le rendement des Treasuries à deux ans progresse d'un peu plus de deux points à 3,7839% après avoir atteint 3,804%, au plus haut depuis novembre 2007, tandis que celui à dix ans, en repli de 2,1 points, se traite à 3,4023%, creusant ainsi l'écart entre les deux échéances à plus de 38 points, signe d'un risque accru de récession dans un horizon de deux ans.

PÉTROLE

© Reuters. Un trader à la bourse de Francfort. /Photo prise le 8 décembre 2016/REUTERS/Ralph Orlowski

Les cours pétroliers, qui ont reflué de plus d'un dollar mardi, remontent mercredi, soutenus par des craintes sur l'approvisionnement, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ayant déclaré s'attendre à un transfert accru de la demande du gaz vers le pétrole cet hiver en raison des prix élevés du gaz.

Le Brent prend 2,35% à 95,36 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 2,77% à 89,73 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

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