PARIS (Reuters) - La ministre de la Culture a déclaré jeudi comprendre "l'émotion" suscitée par la réintégration au ministère de l'ancienne présidente de l'Institut national de l'audiovisuel (Ina) Agnès Saal, poussée à la démission fin avril après des révélations sur ses importants frais de taxis.
Fleur Pellerin a toutefois expliqué qu'il s'agissait de l'application du droit de la fonction publique.
"Je comprends très bien l'émotion que suscite cette réintégration même si en réalité il s'agit uniquement de l'application du droit de la fonction publique", a-t-elle déclaré sur RTL.
"Un fonctionnaire qui démissionne lorsqu'il est à l'extérieur de son corps d'origine, eh bien il a vocation à être réintégré dans son ministère", a-t-elle ajouté.
"Il ne faut pas donner l'impression qu'Agnès Saal n'a pas été sanctionnée. Il y a eu une réelle sanction puisqu'elle était présidente de l'Ina, elle est aujourd'hui chargée de mission", a poursuivi la ministre de la Culture.
Fleur Pellerin précise qu'un conseil de discipline devra encore statuer sur "les suites à donner à l'enquête que nous sommes en train de conduire".
Sur RTL, le secrétaire général de l'UMP Laurent Wauquiez s'était auparavant dit "choqué" par cette réintégration de la fonctionnaire.
"Je considère que dans une période où on demande des efforts, il faut de l'exemplarité" pour les politiques et les fonctionnaires, avait-il dit.
"Il n'est pas exclu que sur des procédures comme ça, on puisse exiger des remboursements."
(Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)