par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues lundi en baisse à l'ouverture alors que la semaine s'annonce particulièrement chargée avec une pluie de résultats d'entreprises et d'indicateurs économiques de premier plan sans oublier la réunion monétaire de la Réserve fédérale.
D'après les contrats à terme, le CAC 40 parisien ouvrirait en baisse de 0,49%, le Dax à Francfort de 0,52%, le FTSE à Londres de 0,47% et l'EuroStoxx 50 de 0,56%.
Après avoir progressé la semaine dernière grâce à de bons résultats et prévisions d'entreprises ainsi qu'à la perspective d'une politique ultra-accommodante pour une longue période de la Banque centrale européenne, les marchés devraient caler en ce début de semaine, qui s'annonce comme l'une des plus chargée du trimestre.
Les investisseurs suivront de près les publications des géants LVMH (PA:LVMH), Apple (NASDAQ:AAPL), Amazon (NASDAQ:AMZN), Boeing (NYSE:BA) et Deutsche Bank (DE:DBKGn), entre beaucoup d'autres.
Alors qu'un peu plus d'un cinquième des sociétés du S&P-500 ont publié leurs résultats, 88% d'entre elles ont fait mieux que le consensus.
"Il nous semble probable que l'optimisme sur des prévisions de bénéfices en hausse, qui a tant soutenu le marché boursier, s'estompe", a déclaré Oliver Jones, économiste senior chez Capital Economics.
Les intervenants de marché réagiront mercredi aux annonces de la Réserve fédérale après sa réunion monétaire de deux jours.
Cette réunion ne devrait pas accoucher d'annonces spectaculaires mais la Fed est attendue sur de possible éclaircissement concernant le calendrier du ralentissement des rachats de titres sur le marché.
L'agenda macroéconomique sera également riche avec notamment la croissance économique au deuxième trimestre et les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis et en zone euro.
EN ASIE
Les marchés chinois sont en net repli, le secteur de l'éducation étant lourdement pénalisé par une nouvelle réglementation de Pékin qui interdit aux entreprises de soutien scolaire de réaliser des bénéfices sur les matières fondamentales dans le but d'alléger les pressions financières sur les familles.
Le CSI 300 recule de 3,29%, au plus bas depuis mi-avril, l'indice composite de Shanghai de 2,51% et l'indice Hang Seng à Hong Kong de 3,51%, au plus bas depuis fin décembre.
Le sous-indice CSI de l'éducation chute de 10,08% et celui de la technologie à Hong Kong de 6,32%.
Les actions sont en outre pénalisées par des informations de presse selon lesquelles la Banque populaire de Chine a demandé aux banques de Shanghai de relever le taux des prêts hypothécaires pour les primo-accédants.
Le MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) est tombé au plus bas depuis début janvier.
La Bourse de Tokyo a fini en hausse, rattrapant son retard après être restée fermée pendant quatre jours, même si les gains se sont réduits de peur qu'une hausse des cas de COVID-19 au Japon ne freine la reprise économique.
L'indice Nikkei a gagné 1,04% après avoir pris jusqu'à 1,77% en début de séance.
A WALL STREET
Les contrats à terme de Wall Street indiquent une ouverture en baisse de 0,1% à 0,5% après une séance vendredi marquée par des plus hauts de clôture pour les trois indices de référence, portés par les grosses capitalisations et par les résultats jugés encourageants de plusieurs spécialistes des réseaux sociaux.
L'indice Dow Jones a gagné 0,68% à 35.061,55 points, le S&P-500 a pris 1,01% à 4.411,79 points et le Nasdaq Composite a avancé de 1,04% à 14.836,99 points.
Aux valeurs, Twitter (NYSE:TWTR), a gagné 3,05% et Snap (NYSE:SNAP) 23,9% après avoir fait part de résultats meilleurs qu'attendu, emmenant dans leur sillage Facebook (NASDAQ:FB) (+5,30%).
Contre la tendance, Intel (NASDAQ:INTC) a chuté de 5,29% après des prévisions jugées décevantes.
TAUX/CHANGES
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains perd plus de trois points de base dans les échanges en Asie, à 1,2495%.
Son équivalent allemand cède près de deux points, à -0,428%.
L'indice mesurant le dollar contre un panier de devises de référence cède 0,07% et l'euro est peu changé face au billet vert, autour de 1,1776 dollar.
PÉTROLE
Les cours du pétrole reculent avec les inquiétudes sur la propagation du variant Delta du coronavirus: le baril de Brent perd 1,01% à 73,35 dollars et celui de brut léger américain 1,11% à 71,27 dollars.
MÉTAUX
Le prix du cuivre a atteint un pic de près de six semaines à 9.665 dollars la tonne alors que les investisseurs délaissent le marché des actions et que les inondations en Chine relancent des inquiétudes quant à l'offre.
(Reportage Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)