Par Peter Nurse
Investing.com - Les actions américaines devraient ouvrir en forte baisse mercredi, après une sinistre alerte sur l'impact de la pandémie de coronavirus et alors que les dommages économiques mondiaux causés par la fermeture associée se sont multipliés.
À 14h50, les futures sur le S&P 500 ont perdu 3,3%, et les futures sur le Nasdaq ont reculé de 2,7%. Les futures sur le Dow ont perdu 3,5%, poursuivant sur la lancée du dernier trimestre, la période de trois mois la plus faible depuis plus d'une décennie.
Le président Donald Trump a averti les Américains, mardi dernier, de se préparer à une "période difficile de deux semaines", alors que la Maison Blanche a publié de nouvelles projections selon lesquelles il pourrait y avoir entre 100 000 et 240 000 décès aux États-Unis à cause du Covid-19.
Les données de l'Université Johns Hopkins ont montré que le nombre de cas confirmés aux Etats-Unis s'élève désormais à plus de 189 000, soit une augmentation de 15% ce jour-là, tandis que les infections de l'Etat de New York ont dépassé celles signalées dans la province chinoise de Hubei, où le virus est apparu pour la première fois à la fin de l'année dernière. Le nombre de décès à New York, l'épicentre de l'épidémie américaine, a dépassé les 1 000, soit environ un quart du nombre total de décès aux États-Unis.
Plus tôt dans la journée de mercredi, les données du PMI de Markit ont montré que l'activité des usines a fortement baissé dans la plupart des pays d'Asie en mars, les puissances économiques régionales que sont le Japon et la Corée du Sud affichant leurs plus fortes contractions depuis une dizaine d'années.
En Europe, l'industrie manufacturière italienne a subi une baisse record de sa production en mars, tandis que l'indice PMI manufacturier de la zone euro a atteint son plus bas niveau depuis sept ans.
L'attention se portera sur les données équivalentes aux États-Unis, avec la publication du PMI manufacturier à 16h00. Il est peu probable qu'il donne des nouvelles positives.
En ce qui concerne l'actualité des entreprises, Xerox (NYSE:XRX) sera sous les feux de la rampe après avoir abandonné son offre hostile de cinq mois pour acquérir son grand rival HP (NYSE:HPQ). Le fabricant de photocopieurs a déclaré que la crise du coronavirus compromettait sa capacité à mener à bien la fusion financée par la dette. Le croisiériste Carnival (NYSE:CCL), quant à lui, cherche à lever 6 milliards de dollars de capitaux. Le titre de Carnival a baissé de 6,2% avant l'ouverture du marché.
Le pétrole s'est négocié à la baisse mercredi, le Brent ayant été durement touché, l'Arabie Saoudite ne montrant aucun signe de faiblesse face à la pression du président Donald Trump pour mettre fin à la guerre des prix du pétrole avec la Russie, ce qui a poussé l'offre de brut à des niveaux record.
A 14h50, les futures sur le pétrole brut américain ont baissé de 0,9% à 20,30$ le baril, après être passé brièvement sous la barre des 20$ dans la nuit. Le contrat de référence international Brent a baissé de 4,2% à 25,21$.
De plus, les futures sur l'or ont augmenté de 0,1% pour atteindre 1 598$/oz, tandis que EUR/USD s'est négocié à 1,0931$, en baisse de 0,9%.