PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a dit son admiration et son amitié pour Angela Merkel, qui a annoncé lundi qu'elle ne briguerait pas une nouvelle fois la chancellerie à l'issue son mandat en 2021, ni la présidence de son parti en décembre.
"C’est sa décision, je la trouve extrêmement respectable et j'ai eu l'occasion simplement de lui témoigner de mon admiration et de mon amitié", a dit le président français lors d'une conférence de presse à l'Elysée, qualifiant cette décision d'"extrêmement digne".
"Elle a eu à faire face à de nombreux défis, la crise migratoire comme la crise financière, et elle n'a jamais oublié quelles étaient les valeurs de l'Europe et avec beaucoup de courage elle a dirigé et elle dirige son pays", a-t-il ajouté.
La montée des extrêmes droites en Allemagne et en Europe, "ça m'inquiète, mais ça me motive dans le combat qui est le mien depuis le premier jour, celui de ne rien céder", a-t-il poursuivi.
"Si l'extrême droite monte, c'est que d'autres partis n'arrivent pas à apporter une réponse à la colère des peuples ou à leur peur", a encore déclaré le président français.
Il a dit sa détermination à y "apporter une réponse crédible, démocratique, à ne céder à aucune facilité, (...) à lutter contre toute forme de démagogie et de mensonge". "C'est un des fondements de mon engagements politique, ça continuera de l'être en France comme en Europe."
Après un nouveau revers électoral de son parti dans le Land de Hesse, Angela Merkel, à la tête du gouvernement allemand depuis 2005, a annoncé lundi qu'elle ne briguerait pas la chancellerie dans trois ans, ni même en cas d'élection anticipée avant cette date, pas plus qu'une autre fonction politique, y compris au niveau européen.
(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)