Le marché automobile français a progressé de 2,5% en janvier, tiré par une bonne performance de Peugeot (PA:PEUP) alors que Volkswagen (DE:VOWG_p) a nettement baissé, selon les chiffres publiés jeudi par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).
Les groupes français dans leur ensemble (+11,7%) ont représenté près de 60% du marché et fait nettement mieux que leurs concurrents étrangers en baisse de 8,5%. Ces derniers sont plombés par le groupe Volkswagen (-14,3%), premier importateur dans l'Hexagone, empêtré depuis 2015 dans le scandale des moteurs diesel truqués.
Le numéro un mondial de l'automobile a de nouveau défrayé la chronique ces derniers jours, pour son implication dans l'organisation de tests d'émissions polluantes sur des singes et sur des humains.
Près de 157.000 voitures particulières neuves ont été mises sur les routes de France sur le premier mois de l'année, qui comptait le même nombre de jours ouvrables que janvier 2017.
La hausse de 2,5% marque toutefois un ralentissement par rapport à celle de décembre (+9,4% hors effet de calendrier) et celle de l'année 2017 (+4,7%). Plus de 2,1 millions de voitures particulières ont été immatriculées en France l'an dernier.
- "Fondamentaux solides" -
"Le marché est soutenu. Les fondamentaux restent solides", a commenté pour l'AFP François Roudier, directeur de la communication du CCFA. "On table sur une année 2018, égale ou un peu supérieure à 2017", a-t-il dit, soulignant que tout niveau au-dessus de deux millions était jugé "bon".
Par motorisation, le diesel, déjà minoritaire en France depuis l'an dernier, a poursuivi son déclin. Il représente 41,1% du marché en janvier, contre 52,6% pour l'essence.
Les hybrides (thermique/électrique) continuent d'avoir le vent en poupe et équipent plus d'une voiture neuve sur 20. La part des véhicules purement électriques a cependant chuté à 0,8% des immatriculations, contre 1,5% en janvier 2017.
Avec des livraisons en hausse de 18,5%, le groupe PSA (Peugeot, Citroën, DS) a été la locomotive du marché, aidé par l'ajout des chiffres de sa filiale Opel, qui était l'an dernier dans le giron de General Motors (NYSE:GM).
Par marque, Peugeot a progressé de 10,5%, confirmant son statut de numéro un en France avec plus de 20% de part de marché. La marque au lion surfe sur le succès de ses 4x4 urbains, les 2008, 3008 et 5008.
En revanche, au sein du groupe, Citroën se contente d'une hausse de 2,7% alors que DS, en manque de nouveautés, chute de 13,7%.
Opel, resté stable par rapport à janvier 2017, apporte à PSA près de 5.500 immatriculations supplémentaires.
- Dacia devant Volkswagen -
Si le groupe Renault (PA:RENA) progresse de 2,9%, la seule marque au losange (au deuxième rang français derrière Peugeot) baisse de 0,7%. Sa filiale roumaine Dacia fait des étincelles (+14,3%).
Le label à bas coûts, qui vient de renouveler son 4X4 urbain Duster, est devenu en janvier la quatrième marque en France, avec 6,3% de part de marché, derrière Citroën, dépassant pour la première fois la marque Volkswagen, qui a chuté de 17,7%.
Au sein du mastodonte allemand aux 12 marques, la filiale "premium" Audi a dégringolé de 28,2%. En revanche, Skoda (+15%) et Seat (+4,4%) ont fait mieux que la moyenne.
Le japonais Toyota (T:7203) (avec Lexus) brille comme ces derniers mois. Il progresse de 6,9% en janvier, porté par sa gamme de véhicules hybrides essence/électrique. Sa part de marché atteint 5,4%.
Toyota s'installe nettement devant Ford (NYSE:F) (-2,6%), dont la part de marché baisse à 4,4%, et Fiat Chrysler qui progresse cependant de 9,4%.
Du côté du haut de gamme allemand, BMW (DE:BMWG) baisse de 10%, mais le groupe reste stable (+0,3%) grâce à la forte hausse des immatriculations de Mini (+23,9%).
Le groupe Daimler (DE:DAIGn) (+35,9%) fait nettement mieux avec ses marques Mercedes (+39,4%) et Smart (+15,9%). Sa part de marché atteint 2,1%.
Le japonais Nissan (T:7201) (partenaire de Renault), connu pour ses 4X4 Qashqai et X-Trail, baisse de 7,9%. Avec 3% du marché, il arrive en janvier derrière le groupe coréen Hyundai (KS:005380) (avec Kia) qui progresse de 12% et dont la part des immatriculations atteint 3,6%.