La maison de prêt-à-porter française Sonia Rykiel a dévoilé mercredi un plan stratégique prévoyant la suppression du quart de ses emplois afin de relancer la marque mise en difficulté par un "contexte défavorable".
La société, dont la fondatrice Sonia Rykiel est décédée en août dernier à l'âge de 86 ans, est détenue depuis 2012 par le fonds d'investissement chinois First Heritage Brands, qui détenait 80% du capital avant de monter à 100% début 2016.
Sonia Rykiel annonce dans un communqiué "un plan stratégique assorti d'actions opérationnelles fortes pour organiser et pérenniser la relance internationale actuellement en cours", une réorganisation qui "entraînerait une diminution des effectifs de 79 postes sur 330".
La maison a décidé de mettre fin à sa ligne "bis", "Sonia by Sonia Rykiel", destinée à une clientèle plus jeune, ainsi qu'à la collection pour enfants.
Elle souhaite "concentrer ses ressources sur sa ligne originelle +Sonia Rykiel+, la plus forte, la plus créative et la plus aspirationnelle", qui sera élargie et dotée d'un segment "plus accessible".
Le "contexte défavorable" du marché du luxe et de la mode est mis en avant.
La maison souligne ainsi "l'extrême difficulté de l'activité en Europe de l'est et les questionnements en Asie, deux zones géographiques majeures" et "plus récemment les attentats en France et en Belgique, et la baisse concomitante forte des flux touristiques et des achats assortis à ce type de clientèle".
"Malgré cette conjonction d'événements, la maison rencontre le succès à l'international, notamment aux Etats-Unis", tient-elle à souligner.
La société indique qu'en 2015, "le chiffre d'affaires est reparti en croissance pour la première fois depuis 2008, porté par l'attractivité des collections de prêt-à-porter, et un succès initial de la nouvelle offre de maroquinerie".
Mais "ces résultats encourageants ne permettent pas à eux seuls d'assurer une croissance durable", résume la maison de couture.