La France est le pays de l'Union européenne (UE) dont le plan de soutien aux banques a rapporté le plus à l'Etat, selon des chiffres de l'office européen des statistiques Eurostat, un classement salué mercredi par la ministre des Finances française Christine Lagarde.
Le plan de soutien français a rapporté à l'Etat 2,4 milliards d'euros de recettes nettes, sur la période allant de 2008 à 2010.
Vingt des vingt-sept pays de l'Union ont soutenu leurs banques durant la crise financière. La moitié en a retiré un bénéfice, tandis que le reste a dû supporter un coût supplémentaire net pour ses finances publiques.
Pour Mme Lagarde, la première place de la France "valide la pertinence des mécanismes choisis par le gouvernement".
L'Etat avait créé une structure pour permettre aux banques d'emprunter sur les marchés (SFEF) et une autre (SPPE) pour prendre des participations dans le capital des établissements ou renforcer temporairement leurs fonds propres.
Toutes les banques françaises ont depuis remboursé les apports de l'Etat.
Plus surprenant, derrière la France, arrive l'Espagne, dont le secteur bancaire a pourtant été beaucoup plus durement touché par la crise financière. L'Espagne a ainsi retiré 1,45 milliard d'euros de son soutien.
Le Danemark tire également son épingle du jeu, avec un bénéfice net de 724 millions d'euros.
A l'autre bout du spectre, figurent, comme prévu, l'Irlande (35,7 milliards de pertes pour l'Etat), l'Allemagne (16,5) et le Royaume-Uni (15,0).