Wall Street montait mercredi à l'ouverture d'une séance dépourvue de chiffres notables aux Etats-Unis, et tentait ainsi de rebondir après son net déclin de la veille: le Dow Jones gagnait 0,57% et le Nasdaq 0,64%.
Vers 14H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 101,96 points à 18.143,90 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 32,07 points à 5.064,82 points.
L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, avançait de 0,53%, soit 11,13 points, à 2.115,33 points.
Mardi, premier jour d'échanges de la semaine, Wall Street avait baissé, doutant de la pérennité de ses hauts niveaux face aux incertitudes sur l'attitude de la Réserve fédérale (Fed): l'indice vedette Dow Jones Industrial Average avait perdu 1,04%, à 18.041,54 points, et le Nasdaq 1,11%, à 5.032,75 points.
Désormais, la Bourse de New York rebondit, mais "cette disposition positive n'a pas de cause franchement évidente", a estimé Patrick O'Hare de Briefing, évoquant surtout une volonté de certains investisseurs de profiter de la baisse de la veille pour des achats à bon compte.
"Ce n'est probablement rien de plus", a-t-il insisté. "Après tout, plusieurs facteurs, censés avoir plombé le marché mardi, sont toujours là: les cours du pétrole baissent et le dollar monte."
Ces deux mouvements sont cependant limités, le billet vert ne se renforçant que légèrement face à l'euro, tandis que le baril de pétrole brut ne perdait que quelques cents à New York. Coté à Londres, le Brent est en plus franche baisse.
M. O'Hare rapportait aussi, avec un certain scepticisme, que certains investisseurs attribuaient la relative bonne humeur du marché à une hausse des Bourses européennes, supposées se faire peu à peu à la possibilité d'une sortie de la Grèce de la zone euro.
Quoi qu'il en soit, "dans la journée, les investisseurs pourraient surveiller un sommet du G7 à Dresde, en Allemagne, dans l'espoir d'indications sur la reprise européennes et les négociations sur la dette grecque", ont noté les experts de Wells Fargo.
- Fusions et acquisitions -
Les valeurs étaient dominées par une série de résultats d'entreprises du secteur de la distribution, qui sont "mitigés" et ne suffisent pas à constituer "un véritable moteur pour les acteurs du marché", selon les termes de M. O'Hare.
Ainsi, du côté des chiffres bien accueillis, le joaillier Tiffany s'envolait de 11,57% à 95,43 dollars après avoir publié des résultats en baisse pour son premier trimestre mais très supérieurs aux attentes.
DSW, chaîne de magasins de chaussures, bondissait de 5,15% à 36,01 dollars, après fait état d'une hausse de près de 10% de son chiffre d'affaires trimestriel, notamment grâce à ses articles de sport.
Son concurrent Brown Shoe prenait 5,06% à 31,69 dollars, après avoir lui aussi annoncé une avancée de ses ventes trimestrielles, de même que ses bénéfices nets.
A l'inverse, le groupe de prêt-à-porter Michael Kors, qui a publié des prévisions annuelles inférieures aux attentes, s'effondrait de 19,82% à 48,58 dollars.
Plusieurs fusions et acquisitions animaient aussi les valeurs, comme l'achat pour près de 800 millions de dollars d'Applegate Farms, spécialiste des viandes issues d'élevage biologique, par le groupe agroalimentaire Hormel, qui gagnait 2,84% à 58,22 dollars. Applegate n'est pas coté.
Le cigarettier Reynolds American, propriétaire de la marque Camel, avançait de 2,45% à 58,22 dollars après avoir annoncé que les autorités américaine avaient approuvé l'acquisition de son concurrent Lorillard, qui s'adjugeait 1,10% à 72,91 dollars.
Le marché obligataire reculait légèrement, le rendement des bons du Trésor à 30 ans montant à 2,914% contre 2,894% mardi soir, et celui des bons à 10 ans à 2,162% contre 2,136% précédemment.