YOKOHAMA (Reuters) - Nissan (T:7201) Motor a annoncé vendredi qu'une enquête sur les pratiques inappropriées de certification de ses véhicules avait conclu que ses usines automobiles au Japon souffraient d'un déficit d'inspecteurs et annoncé des améliorations, dont l'embauche de personnel qualifié.
Le deuxième constructeur automobile japonais a rappelé le mois dernier 1,2 million de véhicules, dont la totalité des voitures de tourisme produites au Japon au cours des trois dernières années, après avoir constaté que certaines certifications avant la commercialisation étaient effectuées par des inspecteurs non agréés sur trois de ses sites.
"Des taux de réduction des effectifs alloués à chacun des sites ont été appliqués uniformément dans l'ensemble de l'usine, sans prendre en compte la nécessité d'assurer l'inspection finale," a dit le groupe dans un communiqué. "En conséquence, les usines se sont retrouvées en déficit ou en manque d'effectif de remplacement d'inspecteurs."
Le constructeur a dit qu'il augmenterait le nombre total d'inspecteurs d'environ 85 d'ici la fin du mois de mars, soit une hausse de plus de 20% par rapport à leur nombre actuel.
Le rythme de production dans certaines usines a ralenti de 40 à 80%, alors que les effectifs sont en hausse, a dit Nissan, ajoutant qu'il pourrait y avoir un impact sur les véhicules exportés.
Ces certifications défectueuses elles-mêmes ne concerne par les voitures destinées à l'exportation pour lesquelles toutes les vérifications nécessaires ont été réalisées. Mais ce scandale a terni l'image de Nissan sur son marché intérieur.
Le directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, a également annoncé vendredi qu'il renoncerait à une part de sa rémunération cette année en raison de ce scandale, sans en dire davantage. Il a ajouté qu'il continuerait à assurer ses fonctions et travaillerait à regagner la confiance des clients du groupe.
Nissan estime que le rappel en lui-même lui coûtera 25 milliards de yens (188 millions d'euros) et a abaissé la semaine dernière son objectif annuel de bénéfice.
(Ritsuko Ando, Juliette Rouillon et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)