par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues sans grand changement lundi à l'ouverture, les investisseurs semblant vouloir marquer une pause après un net rebond des actions en fin de semaine dernière, tandis que la promesse de l'Arabie saoudite de réduire sa production le mois prochain favorise la hausse des cours du brut.
Les premières indications disponible suggèrent un recul de 0,16% pour le CAC 40 parisien, de 0,21% pour le Dax à Francfort et une progression de 0,09% pour le FTSE à Londres.
L'indice large européen Stoxx 600 a gagné 1,5% vendredi et le CAC 40 plus de 1,87%, grâce principalement au ralentissement de l'inflation en zone euro, à l'adoption du projet de loi sur le plafond de la dette américaine et aux spéculations sur un statu quo de la Réserve fédérale la semaine prochaine.
Après la lecture du rapport sur l'emploi américain en mai - qui a montré une accélération des créations d'emplois mais aussi une hausse du chômage et une modération de la croissance des salaires - les investisseurs continuent de penser que la Fed pourrait s'abstenir de relever ses taux le 14 juin.
Il n'est toutefois pas exclu que l'institution procède à une nouvelle hausse en juillet, selon le baromètre FedWatch.
"L'augmentation du taux de chômage et le ralentissement sur les salaires indiquent des progrès dans le rééquilibrage du marché du travail, ce qui est nécessaire pour ramener l'inflation vers l'objectif", a déclaré Goldman Sachs (NYSE:GS) Asset Management.
"Nous continuons de prévoir une pause de la Fed jusqu'en 2024, il y a toujours un risque d'une nouvelle hausse des taux cet été face à la solidité de l'économie", a ajouté la banque américaine.
LES VALEURS A SUIVRE :
A WALL STREET
La Bourse de New York a fait bon accueil vendredi au vote par le Congrès américain d'un accord bipartite sur la dette fédérale et au rapport sur l'emploi.
L'indice Dow Jones a gagné 2,12% à 33.762,76 points, le S&P 500 a pris 1,45% à 4.282,37 points et le Nasdaq Composite 1,07% à 13.240,77.
Sur la semaine écoulée, ils ont pris respectivement 2,02%, 1,82% et 2,04%.
Le Nasdaq a inscrit en séance un pic de 13 mois et enregistré sa sixième semaine consécutive de gain, ce qui ne lui était plus arrivé depuis janvier 2020.
Côté valeurs, Amazon (NASDAQ:AMZN) a gagné 1,2% après une information selon laquelle le géant du commerce en ligne discute avec des opérateurs télécoms pour proposer des services mobiles à bas coût aux Etats-Unis.
Les groupes télécoms Verizon (NYSE:VZ), T-Mobile US (NASDAQ:TMUS) et AT&T (NYSE:T) ont cédé entre 3,2% et 5,6%.
Dell (+3,98%) et Broadcom (NASDAQ:AVGO) (+2,79%) ont progressé après leurs résultats trimestriels.
EN ASIE
A Tokyo, le Nikkei gagne 1,88%, à plus de 32.000 points pour la première fois depuis juillet 1990, soutenu par la progression de Wall Street vendredi et par la perspective du maintien d'une politique monétaire ultra-accommodante par la Banque du Japon.
L'indice chinois CSI 300 perd 0,43%, de nouvelles tensions entre Pékin et Washington dans le détroit de Taïwan ayant éclipsé l'amélioration de l'activité dans le secteur des services.
PÉTROLE
Les prix du pétrole montent après que l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, se soit engagée à réduire sa production d'un million de barils supplémentaires par jour en juillet.
"L'Arabie saoudite continuera probablement à faire tout ce qu'il faut pour garantir des cours autour de 80 dollars le baril, voire plus, et prendra des mesures préventives pour s'assurer que les préoccupations macroéconomiques susceptibles d'affecter la demande soient neutralisées", a déclaré Suvro Sarkar, chez DBS Bank.
La réduction promise par Ryad vient s'ajouter à un accord plus large conclu par l'Opep+ pour limiter l'offre jusqu'en 2024 dans le but de faire remonter les cours.
Le Brent gagne 1,51% à 77,28 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 1,59% à 72,88 dollars.
CHANGES/TAUX
Le dollar est en légère hausse face aux autres grandes devises (+0,13%), dont l'euro, qui revient sous 1,07.
Du côté des emprunts d'Etat, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans gagne près de trois points de base à 3,7216%.
(édité par Tangi Salaün)