PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes effacent leurs pertes à la mi-séance et s'orientent désormais en hausse tandis que Wall Street est attendue en petite progression, mais la tendance reste fragile, les investisseurs accueillant avec circonspection les statistiques publiées dans la matinée, tout particulièrement celles des PIB allemand et français, ressortis bien en deçà des espérances.
Des déclarations jugées rassurantes du président russe Vladimir Poutine ont, provisoirement du moins, occulté les statistiques publiées en Europe.
Dans ce contexte, les investisseurs sont de plus en plus nombreux à anticiper un nouvel assouplissement de la politique monétaire de la BCE, ce qui provoque une ruée vers l'emprunts allemand à 10 ans dont le rendement est tombé pour la première fois de son histoire sous 1%. Cet intérêt concerne également la dette française, avec un rendement à 10 ans qui a lui aussi touché un plus bas historique, à 1,392%.
Cette perspective a également affecté un temps l'euro, qui louvoyait non loin d'un plus bas de neuf mois contre le dollar, avant de se reprendre, la parité variant peu à mi-journée.
"La croissance décevante de la zone euro et la montée des tensions déflationnistes augmentent la pression sur la BCE en faveur de nouvelles mesures au cours des mois à venir", explique Nick Stamenkovic, responsable de la stratégie d'investissement de RIA Capital Markets.
À Paris, le CAC 40 avance de 0,4% (16,93 points) à 4.211,72 points vers 10h50 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,49% et à Londres, le FTSE prend 0,48%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 gagne 0,3%.
Aux valeurs on retient notamment la hausse de TUI AG qui s'envole de 4,61% après avoir livré des prévisions jugées encourageantes.
A la baisse, on retrouve RWE (-2,37%) qui a toutes les peines du mondé à se sortir de la crise de l'électricité que traverse le sectEUR ALLemand des services aux collectivités.
Quant aux cours du brut, ils poursuivent le recul amorcé en début de semaine et confirmé mercredi après l'annonce d'une hausse inattendue des stocks de brut américain.
(Nicolas Delame pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)