Lueur d’espoir au niveau de l’industrie La croissance dans la zone euro est quasi stable au troisième trimestre, affichant +0,9% en rythme annualisé contre +0,8% au deuxième trimestre. Par pays, la croissance a rebondi de -1,0% à +0,3% en Allemagne et de +1,5% à +1,8% en Espagne. Elle s’est stabilisée à +0,3% en Italie et a ralenti de +1,4% à +1,0% en France. Le détail des différents postes de la demande sera publié le 5 décembre.
Les enquêtes PMI1 de novembre sont ressorties en dessous des attentes, le PMI composite de la zone euro se repliant de 50,6 à 50,3 alors que le consensus prévoyait une nouvelle amélioration. Ce repli intervient malgré une amélioration des PMI composites en Allemagne (+0,3 point à 49,2) et en France (+0,1 point à 52,7), et implique une dégradation des PMI dans le reste de la zone euro.
La déception porte surtout sur le secteur des services où le PMI a baissé de 0,7 point à 51,5. A l’inverse, les enquêtes PMI du secteur manufacturier ont apporté de bonnes surprises. Dans la zone euro, le PMI manufacturier s’est amélioré pour le deuxième mois d’affilée pour atteindre 46,6, après 45,9 en octobre, mais son niveau reste très bas.
Le PMI manufacturier allemand rebondit également. Toutefois, à 43,8, il demeure lui aussi nettement en territoire de contraction. La publication des données de septembre sur les commandes de biens manufacturés envoie un message un peu plus favorable. Elles progressent de 1,3% sur le mois, et même de 1,5% hors éléments volatils, cette dernière mesure s’étant stabilisée sur les mois précédents à des niveaux qui prévalaient en 2015-2016. L’amélioration des perspectives sur le Brexit, avec une moindre probabilité de sortie sans accord et sur la guerre commerciale, avec la probabilité grandissante d’un accord entre les Etats-Unis et la Chine, pourrait renforcer ce mouvement.
Dans le reste de la zone euro, les élections législatives en Espagne n’ont pas débouché sur une majorité claire. Le Parti socialiste (PSOE) et la gauche radicale (Podemos) se sont entendus pour tenter de constituer un gouvernement, mais celui-ci devra encore remporter une majorité simple lors d’un vote de confiance. Si ce gouvernement est confirmé, il faudra probablement s’attendre à une remise en cause des réformes faites par le passé et une augmentation de la dépense publique, sans doute accompagnée d’une hausse des impôts. Dominé par le PSOE, le gouvernement devrait cependant maintenir une bonne relation avec la Commission Européenne2. Si cette alliance pour former un gouvernement pérenne échoue, de nouvelles élections sont probables.