Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, a estimé lundi qu'il fallait venir économiquement en aide aux éleveurs qui ne peuvent pas vendre leurs broutards en raison des mesures de confinement imposées dans le cadre de la gestion de l'épizootie de fièvre catarrhale ovine (FCO).
"Face à cette crise sanitaire, il faut faire en sorte qu'on trouve aussi quelques moyens pour apporter un complément à ces éleveurs", a déclaré M. Beulin, lors d'une visite chez un éleveur de vaches allaitantes à Celles-sur-Durolle (Puy-de-Dôme).
"Quand un éleveur dit que ça lui coûte 2.50 euros par jour, par animal de ne pas faire sortir ses animaux de son exploitation, on fait tout de suite le compte. S'il a 50 animaux, c'est sa marge qui s'est envolée", a-t-il déploré devant les journalistes.
Selon lui, ces indemnisations pourraient être prises en charge au niveau départemental. "On ne va pas non plus multiplier les dispositifs. Il faut absolument que ces situations soient étudiées dans les cellules d'urgence déjà mises en place dans les départements. On verra ensuite avec quels moyens, mais on peut pas laisser les éleveurs dans cette situation", a insisté M. Beulin.
Le président de la FNSEA a, par ailleurs, estimé que le dossier de la FCO pourrait être porté devant les instances européennes. "On a des services sanitaires en France qui font très bien leur travail mais on aimerait que ça soit aussi le même cas ailleurs en Europe. Ce serait étonnant que la FCO s'arrête aux frontières du Rhin, des Alpes ou des Pyrénées", a-t-il poursuivi.
"Si l’Europe était reconnue avec la FCO sur son territoire, cela exclurait déjà toutes les contraintes de circulation d'animaux existantes au sein de l'Union européenne. Et on se serait déjà enlevé une belle épine dans le pied. Il faut y réfléchir", a-t-il encore souligné.
Un premier cas de foyer de fièvre catarrhale ovine dans l'Allier avait été annoncé le 11 septembre par le ministère de l'Agriculture.
La FCO entraîne notamment des fièvres, des troubles respiratoires, le bleuissement de la langue et un œdème de la face. Cette maladie est strictement animale, elle n'affecte pas l'homme et n'a aucune incidence sur la qualité des denrées (viande, lait, etc).