Investing.com -- Dans une note adressée mardi aux clients, les analystes de Deutsche Bank (ETR:DBKGn) ont partagé leurs cinq principales conclusions de leur récent appel d'experts avec Curtis Dubay, l'économiste en chef de la Chambre de commerce américaine, où ils ont discuté de l'impact de Trump 2.0 sur l'industrie automobile.
1) La discussion a mis en évidence qu'il est peu probable que des changements significatifs soient apportés aux crédits d'impôt pour les véhicules électriques (VE) avant la fin de l'année 2025, en raison du processus législatif nécessaire pour modifier la politique.
Les experts ont souligné que tout changement que le président élu Trump souhaiterait mettre en œuvre nécessiterait l'examen et l'approbation du Congrès, un processus qui ne pourrait pas être contourné, même par le Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE).
2) Cette clarification intervient alors que des titres récents suggèrent une élimination pure et simple des crédits d'impôt pour les véhicules électriques, ce qui "n'est peut-être pas représentatif des principales priorités de l'administration Trump", indique la note de la Deutsche Bank.
3) En outre, l'analyse suggère que l'administration Trump pourrait ne pas donner la priorité à la suppression des crédits d'impôt pour les VE dans l'immédiat. Au lieu de cela, le sujet devrait faire surface lors des négociations bipartisanes sur la réforme fiscale, en particulier avec l'expiration de la loi sur les réductions d'impôts et les emplois (Tax Cuts and Jobs Act - TCJA) en 2025.
4) Par ailleurs, la capacité du DOGE à agir en tant que "PDG" du gouvernement est limitée par des contraintes juridiques et procédurales. "Deux ans ne suffiront probablement pas pour mettre en œuvre des changements majeurs, mais les domaines qu'il peut examiner de près sont probablement liés au gaspillage, à la fraude et à l'abus de dépenses", ont déclaré les analystes.
5) Enfin, la conversation a porté sur les tarifs douaniers. Alors que l'imposition d'un tarif douanier général sur tous les produits importés nécessiterait une justification de sécurité nationale, qui pourrait être difficile à étayer, la possibilité de rétablir les tarifs douaniers à l'encontre de la Chine et du Mexique a été reconnue comme plus susceptible d'être envisagée.
Le président élu Trump a annoncé la semaine dernière qu'il imposerait des droits de douane importants aux trois principaux partenaires commerciaux des États-Unis - le Canada, le Mexique et la Chine - dans le but de tenir ses promesses de campagne qui pourraient risquer de déclencher des conflits commerciaux.
Trump, qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier, a proposé d'imposer des droits de douane de 25 % sur les produits en provenance du Canada et du Mexique, en liant cette mesure aux efforts déployés pour lutter contre le trafic de drogue, en particulier le fentanyl, et pour réduire le nombre de passages de migrants à la frontière. Cette approche semble remettre en cause les termes d'un accord de libre-échange existant.
En ce qui concerne la Chine, Trump a dévoilé des projets de "droits de douane supplémentaires de 10 %, en plus de tous les droits de douane supplémentaires", bien que les implications restent floues.
Il a précédemment promis de révoquer le statut de nation la plus favorisée de la Chine et d'imposer des droits de douane de plus de 60 % sur les importations chinoises, un niveau bien plus élevé que ceux observés lors de sa première présidence.