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Renault demande à Nissan de ne pas contacter son conseil

Publié le 12/12/2018 12:43
Mis à jour le 12/12/2018 12:45
© Reuters. RENAULT DEMANDE À NISSAN DE NE PAS CONTACTER SON CONSEIL

par Ritsuko Ando et Laurence Frost

TOKYO/PARIS (Reuters) - Renault (PA:RENA) a demandé à son partenaire japonais Nissan (T:7201) de cesser de contacter les administrateurs du groupe français au sujet de son enquête interne sur Carlos Ghosn avant son conseil d'administration de jeudi, ont déclaré à Reuters deux sources proches du dossier.

Depuis l'arrestation de son PDG, le 19 novembre au Japon, Renault, ainsi que son principal actionnaire l'Etat français, demandent d'accéder à l'enquête interne de Nissan, qui ont conduit le constructeur japonais à accuser son président de malversations financières.

Carlos Ghosn a été inculpé lundi au Japon pour n'avoir pas déclaré des revenus différés qu'il avait accepté de toucher cinq ans durant, entre 2011 et mars 2015. Peu après son arrestation en novembre, Carlos Ghosn a été limogé de la présidence de Nissan mais reste PDG de Renault, le groupe français ayant opté pour l'heure pour une direction intérimaire.

Le conseil d'administration du constructeur au losange doit se réunir à nouveau jeudi 13 et les éléments découverts par Nissan lors de son enquête interne seront communiqués aux administrateurs lors de la réunion, a dit une des sources. Selon elle, le conseil pourrait aussi débattre de l'avenir de Carlos Ghosn à la tête du groupe au losange.

En amont de cette réunion, Renault a demandé à Nissan de ne pas contacter les membres de ce conseil car de tels contacts n'entrent pas dans les canaux de communication prévus pour les procédures sensibles, a ajouté la source.

Selon la deuxième source, Nissan avait proposé la semaine dernière de mettre le conseil de Renault au courant de ce qu'il avait découvert, mais le constructeur français a conseillé à la place à son partenaire japonais de s'adresser à ses avocats.

En a découlé une rencontre à Paris, au début de semaine, entre des responsables de Nissan et les équipes juridiques de Renault.

TENSIONS QUI COUVENT

Selon une des sources, Nissan a invité Thierry Bolloré, le directeur général adjoint de Renault promu aux mêmes fonctions exécutives que Carlos Ghosn après l'arrestation de celui-ci, ainsi que des membres du conseil d'administration, à examiner le contenu de son enquête.

Thierry Bolloré a cependant enjoint Nissan "de s'abstenir de contacter le conseil d'administration", ajoute la source.

Cette nouvelle péripétie illustre les tensions qui couvent entre les deux grands partenaires de l'alliance franco-japonaise, qui doit fêter l'an prochain ses 20 ans, et ce malgré les assurances officielles que chaque camp est attaché plus que jamais à la préservation du partenariat.

L'arrestation du fondateur et homme fort de Renault-Nissan a fragilisé l'alliance qu'il était chargé de renforcer dans les prochaines années pour assurer sa survie après son départ.

Parmi les membres du conseil d'administration de Renault invités à consulter les preuves dont Nissan a fait état figurent Martin Vial, commissaire aux participations de l'Etat, le président du conseil d'administration intérim Philippe Lagayette et l'administrateur indépendant Patrick Thomas, a ajouté la deuxième source.

Un porte-parole de Renault a refusé de faire un commentaire.

Le journal Les Echos a rapporté mardi que la direction du constructeur français voulait absolument avoir accès à l'intégralité du document qui ferait 400 pages, et pas seulement à une synthèse.

© Reuters. RENAULT DEMANDE À NISSAN DE NE PAS CONTACTER SON CONSEIL

Le gouvernement français a déclaré de son côté ne pas avoir encore connaissance des détails de l'enquête interne de Nissan.

(Avec Gilles Guillaume pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

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