La Bourse de Tokyo a terminé en forte hausse lundi, stimulée par des chiffres encourageants sur l'emploi américain et un nouvel assouplissement monétaire en Chine, malgré les plongeons des géants Sharp (TOKYO:6753) et Toshiba qui ont marqué la séance.
A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 1,25% (+241,72 points) à 19.620,91 points.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part progressé de 0,67% (+10,57 points) à 1.598,33 points.
La séance a été extrêmement active avec 2,8 milliards de titres échangés sur le premier marché.
Au moment de la fermeture (06h00 GMT), le dollar se situait à 119,90 yens, stable par rapport à son niveau de vendredi, tandis que l'euro reculait à 133,69 yens avant une importante réunion de l'Eurogroupe sur le dossier grec.
La place tokyoïte avait déjà rebondi légèrement vendredi, et elle a démarré la semaine sur la même note positive, imitant Wall Street qui avait nettement monté après la publication du rapport mensuel du gouvernement américain sur le marché de l'emploi.
Ces chiffres ont témoigné d'un rythme solide d'embauches en avril aux Etats-Unis. Mais, dans le même temps, ils ne sont pas assez exceptionnels pour pousser la Réserve fédérale (Fed) à normaliser prochainement sa politique monétaire en relevant ses taux, de quoi rassurer les investisseurs qui redoutent un tel resserrement.
Autre élément bien accueilli par les marchés, la banque centrale chinoise (PBOC) a annoncé dimanche une nouvelle réduction de ses taux d'intérêt, la troisième depuis novembre, alors que la deuxième économie mondiale s'efforce d'enrayer le vif ralentissement de son activité.
Sur le front des valeurs, l'action du pionnier japonais des écrans à cristaux liquides, Sharp, s'est effondrée de plus de 26% à 190 yens, en raison de rumeurs de réduction de capital de 99% envisagée par le groupe.
Le conglomérat Toshiba a quant à lui perdu 16,55%, sanctionné du fait de l'annulation de ses estimations financières pour l'exercice 2014/2015 à la suite de la découverte d'erreurs comptables antérieures.