Les organisations syndicales CGT, FO et Solidaires de la Fonction publique ont lancé vendredi un appel à la grève pour le 26 janvier "pour un service public de qualité et une nette augmentation du pouvoir d'achat".
"Les organisations syndicales signataires se rencontreront le 5 janvier 2016 pour préciser les modalités de cette journée d'action", selon un communiqué commun.
CGT (1e syndicat), FO (3e) et Solidaires (6e) appellent "d’ores et déjà les agents à se rassembler unitairement afin de construire les conditions de réussite de cette journée, résolument inscrite dans un processus de lutte".
Ils appellent à "un temps fort de mobilisation, par la grève et les manifestations pour une significative augmentation de la valeur du point d’indice, prenant en compte l’inflation subie depuis plusieurs années et, en particulier, depuis 2010; des mesures générales permettant de compenser les pertes de pouvoir d’achat; le développement de l’emploi public statutaire par des créations nettes, dans les très nombreux secteurs qui en ont besoin".
Ils revendiquent également "des moyens financiers à la hauteur des besoins de service public et la défense d’un service public de proximité garant de la cohésion sociale".
Les syndicats signataires estiment que "si la négociation salariale qu'ils réclament depuis plusieurs années est bien confirmée pour le mois de février, elle ne se présente pas dans de bonnes conditions".
CGT, FO et Solidaires dénoncent "les déclarations (qui) se multiplient sur les difficultés de la relance, une croissance toujours en berne, qui laissent très mal augurer de ce rendez-vous salarial".
Ils considèrent en effet que la loi de finances et la loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2016, dans la droite lignée du Pacte de responsabilité qui prévoit 50 milliards d'économies sur trois ans, ne laissent "aucune marge de manoeuvre pour une augmentation générale des traitements".
"Il est temps de mettre un coup d'arrêt à l'austérité, suicidaire économiquement, socialement et démocratiquement", a déclaré à l'AFP Olivier Bouis, de la FGF-FO, qui s'attend à être rejoint d'ici le 26 janvier "par d'autres syndicats de la Fonction publique" et veut croire à "une forte mobilisation".
Dans leur communiqué, les syndicats signataires déplorent également "de nombreux secteurs de la Fonction publique,confrontés à des sous effectifs absolument insupportables".
Ils mettent en garde contre "la poursuite à une vitesse effrénée et sans réelle négociation, de nombreuses réformes (collèges, territoriales, santé…) qui, si elles sont mises en oeuvre, vont avoir de nouveaux et graves impacts négatifs sur le service public rendu aux citoyens et aggraver encore les conditions de travail des personnels".