PARIS (Reuters) - François Hollande a une nouvelle fois défendu jeudi l'équilibre institutionnel de la Ve République, que le candidat socialiste à la présidentielle, Benoît Hamon, et son concurrent Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) veulent réformer.
Le chef de l'Etat, qui n'a soutenu publiquement aucun des candidats, a déjà critiqué des propositions de Benoît Hamon, notamment sur l'avenir de l'Europe et la Ve République.
"S'il y a une réforme des institutions qui doit être accomplie et menée à bien, ce n'est pas sur les pouvoirs du Premier ministre ou du président de la République (...), c'est sur la procédure parlementaire", a dit le président lors d'un discours, souhaitant "une meilleure préparation en amont" et "un temps de discussion beaucoup plus court" au Parlement.
"Heureusement qu'il y a la Ve République et heureusement qu'il y a un président de la République qui a des responsabilités parce qu'il faut savoir les prendre dans certaines circonstances", avait dit le chef de l'Etat mardi.
Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon souhaitent mettre un terme à la Ve République et aux trop grands pouvoirs qu'elle donne selon eux au président de la République.
Le candidat socialiste promet, s'il est élu le 7 mai, d'organiser l’été prochain une conférence sur cette VIe République et de mettre en oeuvre la nouvelle Constitution en cours de mandat.
Il souhaite un septennat unique du président, la limitation dans le temps des mandats, une dose de proportionnelle à l’Assemblée nationale et la limitation de l’utilisation de l’article 49-3 de la Constitution.
(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)