PARIS (Reuters) - Le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, a relativisé jeudi la promesse de François Hollande qu'il n'y aurait plus de hausse d'impôt à partir de l'an prochain, avant de la confirmer.
"On ne peut pas graver dans le marbre une situation qui dépend d'un contexte international que nous ne maîtrisons pas", a-t-il déclaré dans un premier temps, alors qu'il était interrogé sur RTL sur l'annonce du président de la République.
François Hollande a annoncé le 6 novembre qu'"à partir de l'année prochaine, il n'y aura pas d'impôt supplémentaire sur qui que ce soit".
Prié de dire si François Hollande avait donc été imprudent, le secrétaire d'Etat au Budget a répondu: "Non, le président de la République a donné un cap. Et pour atteindre un cap, vous savez, parfois il faut tirer quelques bords".
"Ce n'est pas une contradiction: le cap, c'est de réduire les déficits et de ne pas casser la croissance", a poursuivi Christian Eckert, sans exclure "quelques aménagements d'un certain nombre de dispositions".
Après avoir été contredit par le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, Christian Eckert a dans un second temps confirmé qu'il n'y aurait pas de hausses pour 2015.
"Il n'y aura pas de hausse d'impôt généralisée, dans l'impôt sur le revenu notamment mais dans les autres impôts (aussi), pour les années suivantes", a-t-il expliqué à des journalistes à l'Assemblée nationale.
Le ministère des Finances a confirmé en présentant le projet de loi de finances rectificative pour 2014 mercredi que le taux de prélèvements obligatoires passerait de 44,7% du produit intérieur brut cette année à 44,6% l'an prochain.
(Jean-Baptiste Vey et Emile Picy, édité par Yves Clarisse)