Ce midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne semble sur le point de terminer la semaine deux centimes au-dessus du plus bas annuel atteint lundi, à 1,2247 dollar. Ce midi, l'euro grappille ainsi 0,40% contre le billet vert à 1,2452 dollar, soit une hausse de 1,4% depuis vendredi dernier.
Même son de cloche contre le sterling (+ 0,46% à 0,7921), alors que la neutralité est de mise contre le yen (- 0,06% à 147,53) et le franc suisse (- 0,02% à 1,2010).
Nombreux sont les courtiers qui, comme FxPro, reviennent sur les résultats décevants de la 2e vague de refinancements ciblés de long terme (les fameux TLTRO) de la BCE. La demande des banques commerciales (129,8 milliards d'euros) s'est effectivement limitée au bas de la fourchette. Bref, alors que les rachats d'actifs obligataires de la BCE avancent lentement (21,5 milliards d'euros au 5 décembre), le bilan de la BCE est bien parti pour se contracter de nouveau l'année prochaine lorsque les premiers LTRO seront remboursés, estime FxPro. Ce qui joue en faveur de la valeur relative de la devise dont la banque centrale européenne a la charge.
'Avec une allocation aussi décevante, il va devenir difficile pour la BCE de réaliser l'objectif d'accroître la taille de son bilan de 3.000 milliards', corrobore IG.
L'enthousiasme modéré des banques pour emprunter prouve que la BCE aura du mal à augmenter son bilan avec ce type d'opérations, comme elle entend le faire, confirme le groupe Rothschild.
Directeur de la gestion obligataire chez Rothschild & Cie Gestion, Emmanuel Petit en déduit que les espoirs de lancement d'un QE de plein exercice s'en trouvent relancés : nous constatons que la plupart des banques n'ont pas nécessairement de besoins supplémentaires de liquidités. Les contraintes réglementaires leur imposent des efforts considérables pour rétablir leurs fonds propres, ce qu'elles sont parvenues à faire. L'expansion du bilan de la BCE ne pourra donc pas se réaliser uniquement via le secteur bancaire qui, traditionnellement, sert pourtant de courroie de transmission à l'économie réelle. Cela rend la probabilité d'un quantitative easing (QE) très importante, écrit-il.
Selon Société Générale, le rebond actuel de l'euro s'explique par la rapidité de sa chute ces derniers mois. Mais s'il marque un pallier actuellement, les cambistes attendent toujours, en raison de la divergence économique et politique des deux rives de l'Atlantique Nord, que l'euro 'casse' les 1,20 dollar l'année prochaine 'pour la première fois en une décennie'.
Cet après-midi aux Etats-Unis, les opérateurs surveilleront les prix à la production pour novembre, puis l'indice de l'Université du Michigan sur le sentiment des consommateurs, que les économistes attendent en progression à 89,5 en décembre.
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