par Caroline Valetkevitch
NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a terminé en baisse vendredi après une série d'indicateurs économiques mitigés, mais l'indice S&P-500 affiche sa meilleure performance mensuelle depuis octobre 2011.
La tendance a notamment été alourdie par l'annonce d'un ralentissement plus net que prévu de la croissance américaine au quatrième trimestre, la reconstitution des stocks des entreprises ayant marqué le pas et le déficit commercial s'étant creusé. Les fondamentaux économiques restent néanmoins solides.
L'indice Dow Jones a perdu 81,72 points, soit 0,45%, à 18.132,70 points. Le S&P-500, plus large, a cédé 6,23 points, soit 0,30%, à 2.104,51. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 24,36 points (-0,49%) à 4.963,53 points.
Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a fini sur une note stable (-0,04%), le S&P a cédé 0,3% et le Nasdaq a pris 0,2%.
Mais après un début d'année poussif, les actions ont bien rebondi en février. Sur le mois, les hausses ont été de 5,6% pour le Dow, de 5,5% pour le S&P et de 7,1% pour le Nasdaq, qui affiche sa plus forte hausse mensuelle depuis janvier 2012.
Le produit intérieur brut (PIB) a crû de 2,2% en rythme annualisé contre 2,6% en première estimation le mois dernier, a annoncé le département du Commerce vendredi, après un rythme de croissance de 5% au troisième trimestre.
Les autres indicateurs publiés vendredi ont envoyé des signaux contradictoires sur l'économie américaine.
Les promesses de vente immobilière ont atteint en janvier un plus haut d'un an et demi mais l'indice PMI pour la région de Chicago a reculé bien plus que prévu tombant à un plus bas depuis juillet 2009 et montrant une contraction de l'activité.
Enfin, le sentiment du consommateur américain a reflué en février, après avoir atteint un sommet de 11 ans, selon l'indice de l'Université du Michigan dans sa version définitive.
"Nous sommes à un stade où l'économie américaine est un peu moins vigoureuse, c'est du moins ce qu'indiquent les dernières données. Mais je dirais que nous restons sur des bases solides, c'est juste que nous sommes un peu dans une phase de reflux et le marché reflue un peu en même temps", dit Bill Stone, responsable de la stratégie chez PNC Wealth Management.
Aux valeurs, Apple a pesé sur le S&P et sur le Nasdaq avec une perte de 1,5%. Ericsson a engagé une procédure judiciaire à l'encontre d'Apple pour violation de brevets après le refus du groupe américain de laisser la justice fixer les modalités d'un accord de licence.
Parmi les autres valeurs en baisse, J.C. Penney a dévissé de 6,8% après l'annonce par la chaîne de grands magasins d'une perte trimestrielle de 59 millions de dollars et d'un résultat par action ajusté à l'équilibre, alors que les analystes tablaient sur un bénéfice de 11 cents.
Bank of America a cédé 1,43% après l'annonce du départ prochain de deux des membres du conseil d'administration et du responsable de la comptabilité. UBS a par ailleurs abaissé sa recommandation à "neutre" contre "achat" sur le titre.
Alors que les publications de résultats arrivent à leur terme, les données de Thomson Reuters arrêtées à jeudi montrent que sur les 475 entreprises entrant dans la composition du S&P 500 qui ont fait état de leurs résultats, 69,5% ont battu le consensus, une proportion légèrement supérieure à celle de 69% constatée au cours des quatre trimestres précédents.
La croissance moyenne des résultats pour l'ensemble de l'échantillon est attendu à 6,8% sur le trimestre.
(Juliette Rouillon pour le service français) OLFRBUS Reuters France Online Report Business News 20150227T213904+0000